Après avoir longtemps attendu et fait l'objet d'une instruction judiciaire, le dossier relatif à la réalisation d'une troisième ligne de production à la cimenterie de Chlef a pu enfin aboutir. Il a été avalisé par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) que préside le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Quatre entreprises françaises et chinoises ont soumissionné pour ce projet. Finalement, le marché a été attribué à la société française FIVES FCB pour un montant de 37 milliards de dinars. Le contrat a été signé hier, lors d'une cérémonie organisée à l'hôtel El Warchnissi de Chlef, en présence des cadres de l'ECDE, de responsables de la SGP Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) et de nombreux invités. Le document a été paraphé par le directeur général de l'ECDE, M'hamed Ketrane, et son hôte, le patron de FIVES FCB, Cordonnier Alain. Dans une allocution, les deux dirigeants ont souligné l'importance de cet investissement et ses retombées positives sur le plan socioéconomique. La nouvelle unité sera implantée dans l'enceinte de la cimenterie actuelle, sur une superficie de 13 ha. Elle devra porter la capacité de production de 2 millions à 4 millions de tonnes de ciment à l'horizon 2015. Le projet, indique-t-on, sera financé «à hauteur de 50% par l'autofinancement et 50% par un emprunt du Fonds national d'investissements (FNI)». Concrètement, les travaux, dont la durée a été fixée à 33 mois, seront lancés deux mois après la mise en vigueur du contrat signé hier. Au démarrage, le chantier devrait créer 870 emplois, dont 300 directs. Ce dernier chiffre sera élevé après la mise en exploitation de la nouvelle unité, puisqu'il atteindra 450 agents, selon les estimations de l'ECDE. Signalons que cet investissement est le premier du genre à être lancé au niveau national, au titre de l'extension des capacités de production de l'industrie du ciment.