Du nouveau pour le secteur de l'éducation nationale : le ministère a créé une sous-direction chargée du suivi des cantines scolaires, en collaboration avec les services communaux. C'est ce que nous a appris le responsable des ressources humaines auprès du ministère de l'Education nationale lors de la visite, hier à Constantine, du ministre de tutelle, Abdelatif Baba Ahmed. Ce dernier, confronté à un lourd passif, doit faire face à moult problèmes ayant été pour la plupart les causes principales de la déperdition scolaire, dont le déficit dramatique en infrastructures pédagogiques à l'origine de la surcharge des classes longtemps décriée et la médiocrité des programmes. Le soulagement, voire l'amélioration viendra peut-être avec l'inauguration de nouvelles structures scolaires. Le ministre a donc inauguré 6 établissements dans la wilaya : 5 à la nouvelle ville Ali Mendjeli et un lycée à El Khroub. Notons, à ce propos, que les bâtisses, avec leur conception moderniste, semblent appropriées et surtout aérés, et ce, pour le plus grand bien des élèves. C'est à partir du lycée Benabdelkader Mohamed-Larbi d'El Khroub que M. Baba Ahmed a donné le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2013/2014. Il s'est dit confiant des bienfaits de ces nouvelles structures pédagogiques et de leur impact positif sur le rendement des élèves, qui ne pâtiront plus ni de la surcharge des cartables ni de celle des effectifs. L'assistance, composée de professionnels de l'enseignement et autres cadres, ne donnait toutefois pas l'impression d'être très optimiste quant aux résultats escomptés par le ministre, et ce, au vu des ravages causés à l'école algérienne depuis des décennies. Le ministre a, en outre, signalé l'introduction de nouveaux manuels, notamment pour l'enseignement du français dans le cycle moyen. A la question d'El Watan de savoir pourquoi, en dépit de tous les moyens consentis par l'Etat, les résultats demeurent médiocres, le ministre a répondu : «L'Etat n'a jamais lésiné sur les moyens et ce que je fais aujourd'hui est un exemple de tous les efforts consentis ; bien sûr, nous donnons aussi une importance particulière à la qualité de l'enseignement tout en dotant le personnel y afférent de tous ses droits, mais je pense que l'implication des parents reste une priorité ; sans elle, tous les efforts seront vains.» Concernant l'affaire des tricheurs au bac 2013, la réponse a été tout aussi claire en ce sens que le ministère a définitivement statué sur ce cas en pénalisant les élèves tricheurs d'une année. Une enquête suit son cours concernant le personnel impliqué dans cette affaire, en l'occurrence, les chefs de centre ou encore quelques enseignants et des sanctions sont prévues.