Le lycée Ibn Sina s'apprête à commémorer d'une manière particulière la grève du 19 Mai 1956. Pour ce 50e anniversaire, le comité d'organisation, composé de la direction de l'établissement et de l'association des parents d'élèves, a lancé des invitations qui ont pour but de combler une charge historique insuffisamment éclairée. Sont à cet effet prévus des témoignages sur la trame et le vécu de l'événement, la personnalité et les faits d'armes des jeunes potaches qui avaient déserté les bancs du lycée pour rejoindre le maquis. L'hommage ne sera pas conjoncturel mais sera perpétué par une plaque commémorative où l'on envisage de porter les noms de la soixantaine de chouhada, élèves de l'école. « Il faudrait que toute personne pouvant donner un éclairage sur ce passé commun se manifeste ». L'appel est du proviseur, M. Adouane, qui manifestera à l'adresse des autorités, le vœu d'une participation dans la restauration de « ce temple de l'histoire de notre révolution pour refaire son prestige de façon à ce que chaque pensionnaire en affiche fierté ».