Les forces de l'armée et de la Garde nationale sont parvenues à arrêter le présumé chef militaire d'Ançar Charia et à abattre deux terroristes, hier, dans les environs de Tunis. Tunis (Tunisie). De notre correspondant
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, le présumé chef militaire du groupe terroriste, Ançar Charia, et numéro deux de l'organisation, le dénommé Mohamed Awadi (alias Ettouil), a été arrêté hier dans les environs de Tunis suite à un échange de tirs nourris ayant entraîné la mort de deux autres terroristes (Adel Saïdi et un autre dont l'identité est en cours d'examen). Dans la même opération, le dénommé Mohamed Khiari (alias Aous) a été également arrêté. Il s'agit d'un autre membre de la section militaire d'Ançar Charia. Le ministère de l'Intérieur a indiqué que cette opération spéciale a été conduite hier matin dans les environs ouest de Tunis suite à une enquête sécuritaire et des informations recueillies par les services de renseignements. Ces informations ont permis aux forces de l'ordre d'encercler une maison située entre les localités de Sidi Hassine et Mornaguia où se déroulait une réunion de l'aile militaire d'Ançar Charia. L'assaut de l'habitation a entraîné un échange de tirs nourris causant la mort de deux personnes et permis l'arrestation des terroristes Mohamed Awadi et Mohamed Khiari.
Sur le qui-vive Selon les riverains, les opérations de ratissage dans la région se poursuivaient hier jusqu'en fin d'après-midi. A l'approche du 11 septembre, les forces armées et les unités de la Garde nationale sont sur le qui-vive partout en Tunisie. Les grands axes routiers, les ports et les aéroports sont passés au peigne fin. Les contrôles sont même opérés dans les taxis et les transports publics. Les unités sécuritaires tunisiennes suspectent également des tentatives d'opérations terroristes de la part de l'aile militaire de Ançar Charia, en réaction aux derniers coups qui lui ont été assénés. Selon l'expert sécuritaire Yosri Dali, «les djihadistes pourraient réactiver des cellules dormantes, déjà implantées dans le tissu urbain, ou essayer d'exfiltrer des éléments installés dans les maquis encerclés des monts Chaâmbi et Sammama». «Les dernières opérations réussies par les forces de l'ordre pourraient les pousser à chercher un coup d'éclat pour remonter le moral de leurs sympathisants», poursuit l'expert. «Il faudrait donc faire preuve de beaucoup de vigilance de la part des forces de l'ordre mais aussi de la part des citoyens, car la lutte contre le terrorisme ne réussira qu'avec une adhésion massive de la population», conclut-il.