Cette région étonnante par ses sources naturelles brûlantes, ayant créé de mystérieux et étranges scènes figées, pourrait effectivement devenir un pôle touristique de premier ordre, pour peu qu'on s'y investisse… Des Fraîchement installé dans ses fonctions dans le gouvernement Sellal II, Mohamed-Lamine Hadj Saïd, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a effectué hier sa première visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Guelma. C'est une coïncidence d'agenda pour certains, un message fort pour d'autres en direction de Guelma, une wilaya à potentialité touristique indéniable, notamment dans le thermalisme et le tourisme culturel. En effet, si Guelma est un pôle régional incontournable en terme de thermalisme avec les sources de Hammam Debagh (ex-Meskhoutine) et Hammam Ouled Ali, ces ressources naturelles restent, selon le ministre, «sous-exploitées en matière d'infrastructures hôtelières et surexploitées, dans le sens où il y a gaspillage d'eaux thermales». De ce fait, le ministre a fait clairement référence à la prochaine journée mondiale du tourisme 2013 prévue dans une dizaine de jours, sous le thème «Le tourisme et l'eau, protégeons notre avenir commun». Ainsi c'est aux abords de la cascade féerique pétrifiée de Hammam Debagh, commune située a une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu, une halte touristique incontournable de la wilaya, que le manque à gagner est devenu une évidence pour le ministre. «Même si cette zone n'avait pas le complexe thermal Chellala, la vue de la cascade, à elle seule, peut attirer des milliers de touristes étrangers par an à coût de devises fortes», a-t-il relevé en direction des autorités locales. En effet, le petit guichet surplombant la cascade, donne accès, pour quelques dinars, à une source d'eau chaude de renommée internationale. Il y a de quoi s'étonner. Thibilis, ville romaine, situé à 27 km au sud-ouest du chef- lieu de wilaya, dans la commune de Sellaoua Announa, qui n'en finit pas de faire parler d'elle, a été également un point important de cette visite. La plus ancienne municipalité romaine de la région attend depuis le début de 2001 un projet de mise en valeur qui pourrait, au final, lui rendre ses lettres de noblesse. Il a fallut attendre 2010, nous dit-on, pour voir enfin le projet «réinscrit» pour un montant de 11 milliards de centimes sous l'intitulé de restauration et réhabilitation de la ville de Thibilis. Il est question, en 3 lots, de procéder aux travaux préparatoires du terrain (désherbage) réalisés à 100%, de clôturer et protéger les 10 ha du site antique de Thibilis par une clôture et enfin de son balisage et éclairage. Mais la chose traîne depuis, car à l'exception d'un désherbage sommaire, rien n'est visible. Côté chiffres, il est attendu une augmentation du nombre de lits dans le secteur hôtelier à Guelma. Ce dernier verra sa capacité passer de 1425 à 2249 lits, soit une hausse de 824 lits. Cette amélioration entre dans le cadre du Calpiref, où 9 projets d'hôtels, nous dit-on, ont été inscrits et agréés pour une enveloppe globale de 2, 824 milliards de centimes.