Plus d'une vingtaine de responsables de l'ancien régime libyen ont nié en bloc, devant une chambre d'accusation hier à Tripoli, les charges retenues contre eux dans une affaire liée à la répression de la révolte de 2011, selon un de leurs avocats. L'audience a été ajournée au 3 octobre à la demande de la défense qui souhaite prendre connaissance du dossier, a-t-il indiqué. Au moins 11 chefs d'accusation ont été retenus contre ces responsables, dont assassinats, pillage et sabotage, trafic de drogue, complicité dans l'incitation au viol et au pillage. Abdallah Al Senoussi (ex-chef des services de renseignements), Al Baghdadi Al Mahmoudi (le dernier Premier ministre de l'ancien régime) ainsi que Bouzid Dorda (chef des renseignements ayant succédé à M. Senoussi) et Abdelati Al Obeidi (ex-ministre des Affaires étrangères) figuraient parmi les personnalités dans le box des accusés. Cette affaire devrait déboucher sur le procès le plus important de l'histoire de la Libye. L'un des fils du dirigeant déchu, Seif Al Islam El Gueddafi, a également comparu hier devant un tribunal de Zenten, dans l'ouest du pays, dans le cadre de son procès pour « atteinte à la sécurité nationale ». L'audience a été ajournée au 12 décembre «pour permettre la présence d'autres accusés», selon un avocat présent dans la salle.