Des chantiers chaotiques et interminables, des quartiers ruralisés, dont les routes ont vite fait de retourner à l'état de pistes, voilà le lot de tous les habitants des cités périphériques et même du centre-ville. Cela fait déjà une année que les habitants des cités de Ziadia, Sarkina et Sakiet Sidi Youcef vivent un véritable calvaire sur le tronçon de route reliant le boulevard de l'ALN, plus connu par le boulevard de l'Est, aux accès des différentes parties de ces cités. Une situation que les travaux entrepris sur ce passage important ont compliquée. «Après l'entame des travaux de bitumage lancés durant l'automne de l'année écoulée sur le boulevard de Djebel Ouahch et une partie de celui de l'ALN, nous avons espéré une fin pour nos problèmes, mais les choses se sont dégradées, surtout avec l'arrivée de l'hiver marqué par de fortes chutes de neige, et nous continuons toujours d'attendre la sortie du tunnel», affirme un riverain qui insiste sur le fait que les nombreux automobilistes habitant les immeubles environnants préfèrent faire un long détour pour éviter ce champ de boue. «Au tout début, on nous a fait savoir qu'il s'agit de travaux de réhabilitation et d'aménagement engagées par l'APC pour améliorer l'état de la chaussée, mais quelques semaines après, on s'est aperçus que d'autres panneaux de la Seaco et de la Sonelgaz viendront marquer leur existence dans le décor, et d'autres travaux seront inscrits au menu de ces interminables chantiers», ont déclaré des habitants. «Il est difficile de vous décrire comment on traverse chaque jour cette route, alors qu'il nous arrive d'empiéter sur le trottoir pour éviter les crevasses et les tranchées remplies d'eau», réplique un chauffeur de bus assurant la liaison Sarkina-Bab El Kantara. Un avis partagé par le conducteur d'un camion de travaux publics qui a affirmé que cette route est impraticable même pour un poids lourd, alors comme elle le sera pour les véhicules légers. Pour un tronçon qui connaît un important mouvement des véhicules, plusieurs usagers déplorent aussi l'inertie et la passivité de toutes les autorités concernées, y compris l'APC qui ne cesse de jeter la balle vers d'autres directions, notamment la Seaco et la Sonelgaz pour les différents travaux engagés ici et là. D'ailleurs plusieurs fuites d'eau ont été signalées par les résidents. La dernière en date, survenue il y a quelques semaines, persiste toujours. Aucune action sérieuse ne semble inscrite au menu des services concernés, surtout que cette fuite prend naissance juste devant le portail du parc du secteur urbain de Ziadia. Comble d'ironie, après avoir creusé des parties de la chaussée, les entreprises n'ont pas remis les lieux en l'état. «Ils ont fini par boucher les conduits d'évacuation des eaux de pluie, après avoir laissé des tas de terre sur les bords de la route, que les pluies emportent directement vers les avaloirs, ce qui donne naissance à de véritables marais», déplore-t-on. En somme c'est une véritable anarchie ordonnée. Interrogé sur cette situation qui perdure, le P/APC de Constantine, Seif-Eddine Rihani, tout en rejetant la responsabilité sur les services de la Seaco et de la Sonelgaz, annoncera que «des mises en demeure ont été adressées aux directions concernées pour l'achèvement des travaux et la remise en état des lieux en urgence pour régler définitivement ce problème».