Un grand nombre d'élèves sont dans l'obligation de traverser la grande artère de la ville au trafic routier très important. Durant les trois dernières semaines, les abonnés au téléphone portable recevaient de la part de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) un message en forme de SMS, à l'occasion de la rentrée scolaire, invitant les automobilistes à plus de vigilance au volant. Il leur est demandé aussi d'être prudents, car, conclut le SMS, la vie de nos enfants en dépend. Une initiative louable à plus d'un titre mais qui demande, selon les parents d'élèves, une stricte application de la loi sur le terrain à l'égard de certains automobilistes peu scrupuleux et insouciants lorsqu'il s'agit de mettre en danger la vie des autres. En outre, les collectivités sont invitées à collaborer avec les services de sécurité par la mise en place des conditions et moyens adéquats pour une meilleure protection des enfants en général et des élèves en particulier contre les fous du volant. Dans la localité de Mouzaïa, la plupart des établissements scolaires se trouvent dans la partie nord de la ville. De ce fait, un grand nombre d'élèves de la partie sud sont dans l'obligation de traverser la grande artère de la ville au trafic routier très important. Pas de passage protégé pour les enfants Il n'existe aucun passage protégé invitant les élèves à l'utiliser pour traverser la rue du 1er Novembre. Un élu local, pour justifier l'inexistence de peinture de couleur blanche ou jaune sur la chaussée désignant un passage protégé, invoque la disparition de celle-ci quelques jours après qu'elle a été peinte. Les élèves de l'école primaire Khadoudja Benkebaïli, située au centre-ville, à la rue Rabah Mebsout sont confrontés quotidiennement à leur entrée et sortie au danger de la circulation des véhicules. En effet, il n'existe ni ralentisseur, ni passage protégé, ni même une plaque indiquant la présence d'élèves sortant d'une école devant cet important établissement scolaire, situé à côté d'une route au trafic routier très dense puisqu'elle mène vers l'autoroute Est-Ouest. «La présence d'un policier pendant les heures d'entrée et de sortie des élèves pour réguler la circulation et assister ces écoliers lorsqu'ils traversent la chaussée s'impose», réclame un parent d'élève. Pis encore, il n'y a pas que les élèves de l'école Khadoudja Kebaïli, dont la vie est mise en danger à cause et seulement par des automobilistes. Si à l'école Abdelkader Meziane, pour ne citer que celle-là les enseignants apprennent et conseillent à leurs élèves d'utiliser le trottoir à la sortie des classes pour leur sécurité, il n'en est rien à l'extérieur. Des commerçants manquant de civisme Des commerçants, à l'image de celui qui se trouve juste en face de cet établissement scolaire, ont carrément squatté les espaces réservés aux piétons, obligeant les chérubins à utiliser la chaussée avec le risque d'être percutés par des automobilistes insouciants qui ne prennent même pas la peine de ralentir devant les écoles. Face aux multiples dangers qu'encourent les écoliers, des parents d'élèves proposent d'affecter des agents, dans le cadre de l'emploi de jeunes, chargés de la sécurité des enfants devant les établissements scolaires. «Vêtus d'un gilet de couleur facilement identifiable et repérable, ces agents auront pour mission de sécuriser les alentours des établissements scolaires», propose un parent d'élève. «D'autres agents affectés dans certains boulevards auront pour mission de surveiller les élèves lorsqu'ils traversent la chaussée», souhaite un autre. «Nous avons sollicité l'Anem pour recruter des jeunes qui auront pour mission de surveiller, en collaboration avec les gardiens des établissements scolaires, les enfants à l'extérieur des écoles et particulièrement lorsqu'ils traversent la chaussée», souligne Mohamed Achour, P/APC de Mouzaïa.