« Faire le point des connaissances dans le domaine du cancer colorectal, de l'épidémiologie à la chimiothérapie palliative. Optimiser la prise en charge de ces pathologies. Favoriser la recherche clinique et la formation permanente des médecins dans le domaine. » Tel est le thème principal discuté par d'imminents spécialistes, lors de la rencontre internationale de la pathologie digestive, organisée par le service de gastro-entérologie du CHU, en collaboration avec la faculté de médecine et du club des médecins de Tlemcen. Selon les conférenciers, le cancer colorectal, par sa fréquence et sa gravité, représente actuellement un vrai problème de santé publique à l'échelle mondiale. « Il est, par ordre de fréquence, au quatrième rang des cancers, tous sexes confondus. » En Algérie, le cancer colorectal est, malheureusement, en nette progression, avec environ 4 000 nouveaux cas enregistrés chaque année. Il vient au deuxième rang des cancers, après celui du sein et avant celui du poumon. A titre d'exemple, en France, avec plus de 40 000 nouveaux cas par an, le cancer colorectal correspond à la localisation tumorale la plus fréquente. En revanche, à Tlemcen, environ 900 nouveaux cas de cancer, tout organe confondu, sont recensés chaque année. Selon les spécialistes, le cancer touche essentiellement le tube digestif et la femme (gynécologie). Dans ce même congrès, il a été mis en exergue le fait que le cancer du colon et du rectum ne soit pas attribuable à une cause unique, mais, certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte, l'âge (risque plus élevé après 50 ans), la présence de polypes, des antécédents familiaux de cancer du colon et du rectum, l'obésité, l'inactivité physique, la consommation abusive d'alcool, l'existence d'une maladie inflammatoire touchant le tube digestif, le tabagisme. L'alimentation joue aussi un rôle dans le développement des cancers du colon. « Le cancer colorectal peut se développer pendant une longue période de temps sans qu'aucun symptôme ne se manifeste. Les symptômes n'apparaissant souvent que lorsque la tumeur a déjà atteint un certain volume », affirment les spécialistes