Les ouvriers d'une société étrangère du chantier d'aménagement de oued El Harrach ont découvert sous le viaduc les ossements de 5 personnes. Les ouvriers d'une société étrangère ont mis au jour lors des travaux de terrassement les restes de cinq personnes entassés sous le viaduc de la rocade de Zéralda-Dar El Beïda, dans la commune de Gué de Constantine. «Nous avons reçu, dimanche dernier, un appel de la Gendarmerie nationale vers 15h. Les ouvriers d'une société étrangère du chantier d'aménagement de oued El Harrach ont découvert sous le viaduc des ossements. Nous avons cru, dans un premier temps, qu'il s'agissait de cadavres, mais une fois sur place, il s'est avéré que les travailleurs avaient mis au jour des ossements. Ces os, amassés au même endroit, ont été acheminés à la morgue d'El Alia», précise le chargé de la communication de la Protection civile de la wilaya d'Alger, le lieutenant Sofiane Bekhti. Jamais une découverte avec un nombre aussi important n'a été faite par les sapeurs-pompiers. «Il arrive qu'on nous signale un cadavre dans un chantier, mais cela fait longtemps que nous n'avions pas vu un tel nombre», indique le lieutenant Bakhti. L'ouvrier de la société sud-coréenne Daewoo déblayait le terrain sur les berges de l'oued lorsqu'il a aperçu des os. «A la vue de ces ossements, l'ouvrier a arrêté sa machine. D'autres restes ont été exhumés. Les ossements de cinq personnes ont été découverts à trois mètres de profondeur sur le grand terrain vague situé à une cinquantaine de mètres de l'oued en cours d'élargissement à cet endroit. Cette zone, relevant de la commune de Gué de Constantine, avait connu les moments sinistres du terrorisme. Le bidonville tentaculaire de Remli se trouve un peu plus haut que le lieu de la découverte macabre», nous précise une source locale. Y a-t-il eu des découvertes lors des travaux d'aménagement de l'oued lancés par la wilaya d'Alger ? «Il arrivait aux ouvriers de trouver des barres de fer ou même des bonbonnes de gaz qui servaient pour la fabrication de bombes artisanales, sans plus. Les travailleurs sont prudents et s'arrêtaient quand quelque chose de suspect est signalé», relève notre source qui a nié les rumeurs sur la découverte de «trésors» dans le lit de l'oued. Signalons que des équipes d'experts de la police scientifique et les gendarmes de l'Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) se sont déplacées sur les lieux. Des tests ADN seront effectués pour identifier les cadavres. «Vu l'état des ossements, il est fort probable que leur mort remonte à une vingtaiane d'années», estime une source sécuritaire qui a requis l'anonymat.