Durant le premier semestre 2012, la justice alg�rienne a eu recours � l�Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale plus que durant toute l�ann�e 2011. L�efficacit� de la preuve scientifique gagne du terrain face � l�aveu oral, d�autant plus que la Gendarmerie nationale vient d��lucider, � Z�ralda, une affaire criminelle d�une grande complexit� gr�ce � l�expertise de l�INCC. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Officiellement op�rationnel depuis 2009, l�Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de la Gendarmerie nationale est sur le point de devenir incontournable dans la r�solution des affaires criminelles les plus complexes, dont seule l�apport de la science permet de remonter � la source. Durant sa premi�re ann�e, l�INCC n�a d�but� que timidement avec 230 analyses effectu�es avant de multiplier ce nombre d�expertises en enregistrant 12 391 analyses rien que durant les six premiers mois de l�ann�e en cours. Constitu� de 135 analystes dont 99 experts judiciaires tous asserment�s, 31 laboratoires de criminalistique et 18 autres de criminologie ainsi qu�un minilaboratoire mont� sur v�hicule, l�INCC, qui est install� � Bouchaoui, � l�ouest de la capitale, sur une superficie de 16 700 m2, assiste, conseille et r�alise des expertises pour presque l�ensemble des institutions de l�Etat. Il s�agit, entre autres, de la justice, de la DGSN, du MDN, de l�enseignement sup�rieur, de la culture, de l�Industrie et les Mines, les finances et l�environnement. M�me si son intervention reste essentiellement ax�e, selon bien entendu la demande, sur le secteur de la justice et les services de s�curit� publique. Dans beaucoup de pays d�velopp�s, la preuve scientifique est devenue la seule pi�ce � conviction �tant donn� que le temps de l�aveu oral est r�volu. En Alg�rie, la culture de l�expertise scientifique dite criminalistique est encore loin d��tre ancr�e dans l�usage g�n�ral. M�me si la justice alg�rienne commence � en avoir recours plus souvent. Durant toute l�ann�e 2011 la justice alg�rienne a sollicit� l�institut sur 85 affaires, alors que rien que durant le premier semestre 2012, elle leur a soumis pas moins de 103 dossiers � analyser. Le colonel Messaoud Abderahmane, directeur g�n�ral de l�INCC, qui a organis� hier une conf�rence de presse, a formul� le souhait de voir les professionnels du droit p�nal et les auxiliaires de justice recourir de plus en plus � l�expertise scientifique, de m�me qu�il a fait savoir que les citoyens victimes d�un cambriolage, d�un incendie ou autres formes d�actes criminels, ont le droit d�exiger des enqu�teurs d�p�ch�s sur les lieux une proc�dure scientifique. �Il est temps d�inculquer la culture de la preuve mat�rielle, � savoir la criminalistique et la criminologie, afin de renforcer l��dification de l�Etat de droit�, a-t-il soulign�. L�impossible affaire de Z�ralda L�une des affaires qui a fait le plus scandale durant cet �t� est sans doute celle de Z�ralda quand les �l�ments de la Gendarmerie nationale ont d�couvert le 4 ao�t 2012, deux corps d�compos�s et sans t�te dans des sacs poubelle. Les parties des deux corps avaient �t� �parpill�s � travers deux endroits diff�rents. A premi�re vue, l�affaire �tait impossible � r�soudre d�autant plus que m�me apr�s l�identification des deux victimes, leurs r�pertoires t�l�phoniques auxquels la gendarmerie a eu acc�s � travers les services des t�l�communications, comportait des milliers d�appels. Il est � pr�ciser qu�aucune pi�ce d�identit� ou t�l�phone portable n�ont �t� retrouv�s sur la sc�ne du crime. Mais avant tout cela, il �tait primordial de retrouver les deux t�tes ensuite les domiciles des deux victimes. Gr�ce � l�expertise scientifique de l�INCC, les deux t�tes ont �t� retrouv�es et les deux victimes identifi�es, � savoir un avocat et un entrepreneur, avant de remonter � la source gr�ce � des pr�l�vements identiques que les analystes de l�institut ont retrouv� dans plusieurs lieux suspects. Les preuves �taient trop �videntes pour laisser � l�auteur du crime une quelconque issue, puisque le 28 ao�t, soit 20 jours apr�s, il a �t� arr�t�. Il s�agit d�un plombier qui avait un diff�rend avec les deux victimes. M. M. LE CAMION S�EST RENVERS� DANS UN VIRAGE 36 quintaux de kif d�couverts � B�char Les �l�ments de la brigade de la Gendarmerie nationale d�Igli, dans la wilaya de B�char, qui sont sortis ce samedi � minuit constater sur la RN 6 un accident mortel sont tomb�s sur plus de 36 q de kif trait�. Il s�agit, en effet, d�un camion Isuzu qui roulait � vive allure et qui s�est renvers� dans un virage. Deux individus �taient � bord et sont d�c�d�s sur le coup. La drogue �tait dissimul�e dans une grande quantit� de pomme de terre. Une enqu�te a �t� ouverte sur-le-champ.