Le lycée «Colonel Mohand Oulhadj» de Bouzeguène, à 60 km à l'est de Tizi-Ouzou, fait l'objet chaque année de fortes turbulences qui influent directement sur la scolarité des élèves. Cet état de fait semble venir de l'instabilité régnant depuis trois ans au niveau des postes clés de l'administration de l'établissement, au grand dam des enseignants. Ainsi, la rentrée scolaire 2013/1014 a commencé déjà très mal avec l'absence de proviseur et de surveillant des études, une situation que la direction de l'éducation peine à solutionner. De ce fait, une réunion des parents d'élèves a été tenue samedi dernier dans l'amphithéâtre du lycée pour débattre des voies et moyens à mettre en œuvre pour apporter des solutions à ces problèmes récurrents. La présence d'un nombre de professeurs, également parents d'élèves, a alimenté les débats et apporté des éclaircissements ayant permis d'aller droit au but. Le problème est dû, semble-t-il, aux va-et-vient de proviseurs et de censeurs affectés par la direction de l'éducation et qui, malheureusement, ne restent qu'un laps de temps avant de quitter les lieux sans préavis, plongeant ainsi l'établissement dans le désarroi. En tout cas, les professeurs ont, après un long débat, désigné à l'unanimité M. Hadjem Bachir comme directeur intérimaire, en vue de gérer tout le contentieux administratif. Un procès verbal a été transmis au service compétent de la direction de l'éducation qui a accusé réception et donné son aval à cette nomination. Cependant, à la grande surprise du personnel du lycée, l'académie a nommé et réaffecté au poste de proviseur le même fonctionnaire, ex directeur des études au lycée, qui avait abandonné l'établissement au mois d'avril 2012, dans une situation peu enviable et à moins de 8 semaines des examens du bac. Cette nomination a crée un tollé général au sein des personnels de l'établissement qui ne comptent pas obtempérer à cette décision. En tout état de cause, après la désignation du proviseur intérimaire par l'assemblée des professeurs, il a été décidé par ces derniers et en coordination avec l'association des parents d'élèves, de mener un programme de réhabilitation de l'établissement dont la structure connaît, depuis une dizaine d'année, un état déplorable : dégradation des salles du bloc pédagogique, cour entièrement délabrée, d'où des blessures quotidiennes des élèves lors de leurs séances de sport, absences de terrain combiné, de logements d'astreinte, de l'eau, de bâche à eau, contraignant ainsi les élèves aux repas froids, y compris en hiver, de hall pour s'abriter de la pluie ou du soleil, etc. Lors de l'assemblée générale des professeurs, des intervenants ont appelé à un renouvellement rapide de l'association des parents d'élèves, qui a enregistré la défection de plusieurs de ses membres. «Ce renouvellement permettra d'accompagner le programme d'action visant à réhabiliter le lycée Mohand Oulhadj», ajoute un autre parent.