Les éléments du Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de Annaba ont intercepté, dans la nuit de lundi à mardi, deux embarcations artisanales à bord desquelles avaient pris place 27 jeunes candidats à l'émigration clandestine, dont un mineur et un handicapé physique. Agés de 16 à 30 ans, ces jeunes infortunés naviguaient en deux groupes composés de 13 et 14 individus à 2,5 et 7,5 milles nautiques au nord de Ras El Hamra. Ils ont été repérés à 23h20 par les forces navales avant d'être poursuivis, interceptés, arraisonnés et reconduits au port de Annaba, brisant ainsi leur rêve de rejoindre les côtes européennes, notamment l'île de la Sardaigne (Italie). Ils étaient venus de Annaba, Skikda et Alger avec la ferme intention de quitter l'Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà établis sous des cieux plus cléments. Selon les premières informations fournies par les gardes-côtes de Annaba, les 27 jeunes harraga avaient embarqué vers 22h depuis la plage de Sidi Salem, une localité déshéritée relevant la commune d'El Bouni. A l'arrivée au port de Annaba, vers minuit, ils ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile, appelé pour intervenir en cas d'incident. Les malheureux jeunes harraga, qui ont été présentés hier devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba, ont bénéficié d'une citation directe. En dépit de l'entrée en vigueur, depuis le 8 mars 2009, de la criminalisation de l'acte de l'émigration clandestine, des jeunes Algériens continuent à braver les dangers de la mer pour fuir leur pays.