Les jeunes et moins jeunes de la cité Malki, dans la commune de Ben Aknoun, attendent toujours la réception du stade de proximité qui a été soumis à des travaux de rénovation, mais qui tardent à se terminer. Situé en contrebas de la cité, le stade absorbait un nombre important de jeunes qui s'adonnaient à leur sport favori d'une manière quotidienne et studieuse. Or, depuis plus de deux années, le stade en question fait l'objet d'un projet de rénovation du tartan ainsi que ses infrastructures d'accompagnement. La nouvelle a été bien accueillie par les habitants de la cité, mais ces derniers ne savaient pas que les travaux allaient s'éterniser, voire être abandonnés puisqu'aucun interlocuteur n'est à même de donner les informations utiles quant à l'avancement des travaux, mais aussi la date de livraison de cette infrastructure sportive. Les jeunes que nous avons rencontrés à la cité dénoncent cet attentisme. Ces mêmes jeunes, organisés en association, veulent prendre en main les destinées de cette infrastructure en programmant une série de rencontres avec les responsables du secteur de la jeunesse et des sports et même ceux de l'APC de Ben Aknoun. Ces derniers sont en pleine crise structurelle, sachant que le maire élu fait l'objet d'un mandat de dépôt pour malversations, alors que l'intérim doit faire face à des déchirements internes. Entre-temps, c'est plus d'un millier de jeunes qui sont privés de pratique sportive dans une cité qui se trouve ceinturée par plusieurs routes à grande circulation, laissant très peu de place aux espaces verts. De ce fait, les jeunes se retrouvent comme enfermés dans un quartier où les émanations de gaz provenant de ces milliers de voitures traversant l'endroit ont empoisonné la vie de la cité. Le sport, seule échappatoire, se trouve diminué d'infrastructures adéquates pour permettre aux jeunes de s'oxygéner. Il est utile de signaler que le ministère de la Jeunesse et des Sports est conscient du retard dans les travaux de rénovation de plusieurs infrastructures sportives de proximité. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, nous disait que la priorité de son secteur est «de relancer tous les travaux qui sont à l'arrêt. L'opération est en bonne voie puisque plusieurs chantiers ont redémarré à travers plusieurs endroits du pays». Il est évident que la situation actuelle ne laisse plus de place aux promesses, et dans cette optique les jeunes de la cité Malki attendent du concret.