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Archie Shepp, jazzman in Algiers
Festival culturel international du diwan 2013
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2013

Son nom claque et sonne. Il est associé au mythique Festival panafricain de 1969. Il est peut-être le pionnier de la fusion, de la world music, en évoluant avec un groupe de diwan et folklore algérien. C'est la légende vivante du jazz, l'Américain Archie Shepp qui est à Alger.
Tout le monde, toute la ville en parle. L'icône du jazz, Archie Shepp, est à Alger, au grand bonheur des anciens, les soixante-huitards et des jeunes «jazzeux», le bouche à oreille aidant, voulant le découvrir. Et ce, à la faveur de la 6e édition du festival international du diwan à Alger. Aussi, une conférence de presse a été animée par le commissaire du festival, Mourad Chouihi, Archie Shepp et en présence des artistes Mamani Keita et Cheikh Amadou Tidiane Seck devant partager l'affiche avec lui lors du concert inaugural de cet événement. Archie Shepp, un vieux briscard de la blue note (note bleue du jazz), jurant avec la gérontologie, 76 ans et toutes ses dents pour ne pas dire ses «dons», aussi alerte que vert, est un gentleman. Arborant un costume beige en lin, une chemise bleu clair, une cravate rose, coiffé d'un panama, s'appuie sur une canne, s'assoit, ôte ses luttes assorties avec sa cravate, parle en français, beaucoup de blues que de jazz et fredonnera même l'air du delta blues, une sorte de scat du fameux crossroad. Cadeau ! Présent ! Pour l'assistance. Archie Shepp déclarera sa flamme au gnawi pour ne pas dire au diwan algérien : «On a contacté les Gnawa Diffusion pour une collaboration. Mais ils n'étaient pas disponibles.»
«Le blues est un peu orientalisé»
A propos des origines de la musique africaine, il dira : «Cette âme, cette qualité (de la musique issue du continent africain) était toujours là depuis l'esclavage. Les Africains et les Afro-américains ont bien su garder précieusement cette qualité musicale venant de l'Afrique de l'Ouest et surtout des régions comme le Sénégal et le Mali, dont la base de leur musique, c'est ce qu'on appelle le blues. Et par voie de conséquence, le spirituel aussi qui vient des Etats-Unis. Donc, nous avons un rapport très proche avec la musique en Afrique, est et ouest, nord et sud. Et puis, nous sommes très contents, moi, Mamani Keita, Guimba Kouyaté, Cheikh Tidiane Seck, Tom McClung (piano), Wayne Dockery (contrebasse) et Steve McCraven (batterie), d'être tous ensemble sur scène, ici, Alger.» Archie Shepp étayera, en citant la thèse de quelques musicologues concernant l'influence de la musique arabe exercée sur le blues : «Ces musicologues soutiennent que la musique arabe a bien influencé le blues. Surtout avec la tierce mineure et le Minor 7th dans la gamme… Le blues est un peu ‘‘orientalisé'' (qualifiant sa performance avec une formation diwan-folklore, en 1969, dans la cour d'un lycée à Alger)».
Quant à la musique plutôt «funky» proche de George Clinton ou encore Sly and The Family Stone de sa formation Archie Shepp's Born Free, il rétorquera : «Moi, j'ai 76 ans. Je crois que j'ai commencé à jouer cette musique même avant Sly and George Clinton (rire). Mon père jouait du blues. Il jouait du banjo quasi-professionnel. C'est lui mon inspiration pour apprendre à jouer de la clarinette, du piano… Le blues a commencé avec mon père, pas avec George Clinton ni Sly and The Family Stones. Ils sont importants car le style blues a évolué avec ces gens. Il y avait, dans les années 1970, beaucoup de groupes et de chanteurs comme cela. Par exemple, James Brown, Aretha Franklin ont été une influence et inspiration. Il ont changé et fait beaucoup évoluer le blues…».
«Jimi Hendrix, un grand bluesman»
Quant à l'influence de Jimi Hendrix par l'orientalisant «Minor 7th», Archie Shepp soulignera : «Il était un grand bluesman. J'imagine qu'il avait les mêmes racines… Ce n'est pas hispanique, mais plutôt Amérique du Sud. Celles venant de Cuba, Haïti, Jamaïque, Guyane, Martinique et Guadeloupe. En fait, beaucoup d'Américains noirs sont venus, historiquement, d'Amérique du Sud où sévissait l'esclavagisme, mais pas d'Afrique directement après 1808.»

Festival culturel international du diwan
Salle Ibn Zeydoun - OREF- Alger
Du 27 septembre au 3 octobre 2013
Dimanche 28 septembre à 19h, concert de
Mokhtar Samba Band
et Diwane Almmi Brahim
Accès : 400 DA (vente sur site).


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