En dépit de la disponibilité des ressources hydriques, l'alimentation en eau potable demeure problématique dans de nombreuses localités de la wilaya. Le conseil de wilaya de Tizi Ouzou, présidé par le wali, M. Abdelkader Bouazghi a été consacré jeudi aux débats sur les projections en matière d'alimentation en eau potable (AEP) et de barrages d'eau dans la wilaya, ainsi qu'aux problèmes rencontrés dans l'assainissement et l'aménagement urbain. Cette rencontre intervient à une période où la distribution rationnelle et équitable de cette denrée vitale est impérative et son gaspillage à proscrire. En ouvrant la séance, le wali s'est enquis de la situation et de l'avancement dans les projets de barrages d'eau lancés dans la wilaya. Il a rappelé que plus de 40 milliards de dinars sont consacrés à ce secteur, tout en émettant son espoir de voir, dans peu de temps, tout ce qui reste comme problèmes à régler, notamment des oppositions, définitivement résorbé. Le wali a fait remarquer que beaucoup de demandes en matière d'assainissement arrivent en même temps que celles pour l'AEP. Les représentants de l'ADE et de l'hydraulique ont lu à l'adresse du wali des projets chiffrés à travers des projections à moyen terme. L'on a retenu qu'un programme quinquennal 2015-2019 de renforcement en barrages est en train d'être confectionné au niveau des services de l'hydraulique et de l'ADE. Les mêmes intervenants feront remarquer que les principales sources alimentant en eau de nombreux villages et villes dans la wilaya sont mobilisées à partir de bassins versants côtier et de l'oued Sebaou. Les précipitations constituent, selon le même orateur, un milliard de mètres cubes d'eau à mobiliser chaque an dans la wilaya, mais il faut prévoir des moyens à même de faire face aux multiples problèmes de pollution (stations d'épuration). Si l'on réussit à venir à bout des problèmes d'expropriation et d'indemnisation, le lancement du barrage de Souk n Tlata (Tadmaït), une mobilisation de 98 millions de mètres cubes pourrait être assurée et permettra d'alimenter des parties importantes dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdes. Sur le flanc nord de la wilaya, le barrage de Sidi Khelifa (Azeffoun), avec la projection de mobilisation de 21 millions de m3, attend un assainissement en matière d'expropriation et indemnisation. Des bilans ont été lus et visionnés sur projection informatique concernant les cumuls de paiement antérieur à 2010 tout relevant des «avancements appréciables» pour ces paiements. Pour pouvoir assurer un développement pour la wilaya, il faut mettre en œuvre l'amélioration urbaine en instruisant les présidents d'APC et les chefs de daïras, a rappelé le wali qui a invité ces derniers à faire part des difficultés potentielles rencontrées en matière d'assainissement ou d'opposition dans les communes sous leur administration. Le représentant de la daïra de Tigzirt avoue qu'on «commence à avoir les fruits des opérations lancées en matière d'AEP pour la haute ville, mais en basse ville, la vétusté des réseaux, la nécessité d'un réservoir pour Mizrana, se posent». Pour Aïn El Hammam, les problèmes posés ont trait à la protection de berges et au manque de coordination entre les services concernés lors des revêtements et des creusages de canalisations pour l'assainissement et autres commodités. Le chef de daïra de Draâ Ben Khedda fera part de son «constat d'amélioration» pour Tirmitine dont 11 de ses villages sont alimentés à partir de Mezdata, dans la région de Maâtkas. Mais ces derniers souhaitent qu'ils soient alimentés par la chaîne Draâ Ben Khedda-Sidi Ali Bounab. La plupart des administrateurs intervenus ont fait part de la vétusté des réseaux, d'où d'importantes fuites d'eau, des retards d'études, «quelques problèmes» d'indemnisation, des oppositions, des empêchements par des citoyens, parfois même de prendre des mesures topographiques (exemple du barrage de Sidi Khelifa, daïra d'Azeffoun). Par ailleurs, des journalistes présents et auxquels on n'a pas voulu remettre de documents d'information sur le thème retenu à l'ordre du jour du conseil de wilaya, comme cela se faisait habituellement, ont éprouvé des difficultés à retenir les chiffres défilés à travers une projection informatique.