En dépit de la détaxation des aliments et les différentes aides indirectes aux aviculteurs, les prix de la viande blanche connaissent une hausse sans précédent. Après le poulet, c'est la viande de dinde qui a grimpé. En effet, depuis deux jours, les prix de la viande de dinde ont viré au rouge, et ce, sans explications claires de la part des aviculteurs. Le kilo de l'escalope de dinde est cédé dans quelques boucheries entre 1 200 et 1 300 dinars, alors que les autres parties moins nobles entre 380 et 460 dinars le kilo. C'est le constat fait auprès des vendeurs détaillants, notamment à haï Es Sabbah et Aïn Turck. Les prix de cette viande sont passés du simple au double, puisque, il y a seulement quelques jours, elle était cédée entre 750 et 900 dinars le kilo. Les locaux des boucheries n'affichaient pas un engouement de la part des acheteurs qui sont vite dissuadés par les prix des viandes. A quelques jours de l'Aïd El Adha, cette fièvre des prix touche pratiquement toutes sortes de viandes. Les prix des viandes rouges oscillent entre 1 300 et 1 500 avec des sommets atteints par les «parties nobles», notamment le filet qui s'affiche allègrement à 1 600, voire 1 800 DA/kg chez certains commerçants. Toutefois, les prix des viandes blanches, qui ont fortement augmenté depuis août dernier, devraient se stabiliser d'ici à la mi-octobre prochain, grâce à la reprise de l'offre, selon les déclarations du président du directoire de la SGP des productions animales (Proda). Les petits éleveurs qui constituent 87% de la filière avicole nationale se sont retirés pendant l'été, craignant des pertes à cause des chaleurs. Cette rétention a engendré un déficit de 20% sur le marché, poussant les prix à la hausse, selon cet opérateur public. Ce dernier prévoit une reprise de la production durant cet automne à la faveur de la baisse des températures.