La Fédération de golf vit, ces derniers temps, une crise profonde après l'élection contestée du nouveau président et de son bureau fédéral. Une élection rejetée par une partie de l'assemblée générale (AG), ont déclaré des membres qui nous ont rendu visite à la rédaction. Ces derniers ont adressé plusieurs correspondances à qui de droit, dont une copie au MJS pour l'application de la loi relative au renouvellement des fédérations sportives. Dans cette missive dont le quotidien El Watan détient une copie, les membres contestataires affirment qu'«ils détiennent des preuves irréfutables non seulement sur la violation de la loi, mais aussi sur l'élection du président en question qui ne répondait pas aux conditions d'éligibilité définies par ladite loi». Nos invités ont eu la désagréable surprise de constater que le MJS, qui avait, selon eux, reconnu la transgression de la loi, avait décidé de renvoyer les belligérants au Tribunal arbitral des sports (TAS). Le candidat écarté de la course, Nabil Lahoubi, affirme qu'il ne s'agit pas d'un litige sportif pour se rendre à Lausanne (siège du TAS), mais d'une violation de la loi que la tutelle est censée protéger. Les membres contestataires, qui espèrent qu'une nouvelle élection soit organisée, ont énuméré plusieurs dépassements dont les plus importants sont l'éviction du candidat à la présidence, Nabil Lahoubi, du directeur du développement et de la formation, Bousbaï, et de quatre anciens membres du bureau fédéral, ainsi que l'intégration de nouvelles associations qui ne figuraient pas dans la première liste de l'assemblée générale. Tout cela s'est déroulé, expliquent nos invités, en concertation avec l'ancienne direction générale des sports, «faisant fi de l'article 12 des statuts de la fédération sur la représentation des clubs et des membres dans l'assemblée générale». Pis encore, les membres contestataires affirment que plusieurs membres ont été injectés dans la liste du président élu ou au sein de l'AG. Après avoir puisé toutes les voies et les recours auprès des instances nationales (dont le MJS), les membres contestataires menacent de recourir aux instances internationales dans l'espoir d'obtenir gain de cause.