En présence des membres du secrétariat national et de dizaines de militants venus de plusieurs régions du pays, la fédération de Béjaïa du Front des forces socialistes a inauguré hier, dans la commune d'Akfadou, une stèle à la mémoire des anciens combattants de 1963. C'est un geste de reconnaissance et un hommage que rend le parti de Hocine Aït Ahmed à ses anciens combattants qui avaient répondu à l'appel du président du parti, un certain 29 septembre 1963. «On rend aujourd'hui hommage aux anciens combattants du FFS, une génération qui s'est soulevée afin de continuer le combat en 1963 pour la liberté et la démocratie», a déclaré Ahmed Betatache, secrétaire national du FFS, devant une foule de militants venus des quatre coins du pays. «Nous rendons hommage également à tous les militants de la liberté de Novembre 1954, de 1963 et du 5 Octobre 1988 que nous commémorons aujourd'hui. A tous ces jeunes gens qui se sont soulevés en 1988 et qui ont été assassinés», a poursuivi Ahmed Betatache, en évoquant aussi d'autres militants du parti de Hocine Aït Ahmed qui ont payé de leur vie leur combat pour la liberté, comme le militant Ali Mecili. Pour le secrétaire national du FFS, la question de la réhabilitation des droits des combattants de 1963 a toujours été présente dans les revendications du parti : «Nous avons déjà déposé un projet de loi pour que le pouvoir algérien reconnaisse le statut de martyr aux militants du FFS morts durant le soulèvement, entre 1963 et 1965, et la réhabilitation des droits de ces militants qui ont été injustement traités. Nous exigeons la reconnaissance du statut de martyr aux anciens combattants de 1963 pour une véritable réconciliation nationale.» Il n'y a pas de «deal avec le pouvoir» «Le FFS ne fait pas de deal avec le pouvoir. Le parti de Hocine Aït Ahmed ne négocie pas de postes politiques ou de quotas au Parlement, mais nous sommes prêts à négocier avec le pouvoir pour qu'il reconnaisse leurs droits à ceux qui se sont battus pour ce pays», a-t-il ajouté, en précisant que la revendication de l'officialisation de la langue amazighe est toujours présente dans l'agenda de son parti.