Une douzaine de bateaux sont restés à quai et cinq autres en rade hier au port de Béjaïa, alors que l'obligation du service minimum a juste permis le chargement d'un gazier, selon le bilan communiqué hier par les représentants de la section syndicale du port et membre influent dans la Coordination nationale des syndicats des ports d'Algérie (CNSPA). Le mot d'ordre de grève a été ainsi largement suivi à Béjaïa, selon les syndicalistes, puisque seule l'administration portuaire, employant une centaine de travailleurs, a fonctionné alors que les dockers, les pointeurs, les mécaniciens, et autres permanents ont observé le débrayage. Aux effectifs permanents, ont joint également les journaliers embauchés en système de deux brigades par jour pour donner de la densité à l'élan d'adhésion à la protestation. « L'essentiel pour nous c'est qu'il n'y a pas eu de marchandises chargées ou déchargées », déclare satisfait Ouakouche Tahar, SG de la section syndicale locale.L'estimation de l'administration portuaire diffère quant à elle de celle avancée par les syndicalistes. L'on affirme ainsi que le mouvement de protestation n'aura, hier, concerné que 200 éléments issus des corps des dockers et des manutentionnaires. Un céréalier a même été déchargé puis quitté le port, alors que le port pétrolier a fonctionné normalement, ajoute notre source.