La directrice régionale des œuvres universitaires de Tizi Ouzou a été séquestrée, hier, jusqu'en début d'après-midi, à l'intérieur de son bureau, sis à la cité universitaire Hasnaoua, par des dizaines de résidents de la cité ex-Habitat, en signe de protestation contre une plainte déposée par le directeur de cette même cité à l'encontre de cinq membres du comité de cité, la semaine dernière. Les étudiants, rencontrés sur place, affirment « maintenir leur protestation jusqu'au départ du directeur de notre cité, de la directrice régionale des œuvres universitaires et du responsable de la sécurité et la cessation des poursuites judiciaires pesant sur nos camarades pour destruction de biens publics ». Auparavant, une procession de dizaines d'étudiants, venus de la résidence de l'ex-Habitat, a emprunté le boulevard Krim Belkacem pour rallier le campus Hasnaoua en lançant des slogans hostiles à l'administration universitaire. Les protestataires ont dénoncé « le recours des responsables à la justice par des dépôts de plainte à l'encontre des étudiants syndicalistes, pour les faire taire ». Ce conflit, qui risque de s'inscrire dans la durée, peut prendre d'autres formes, selon les étudiants qui envisagent le recours à l'occupation de la voie publique pour se faire entendre. En ce sens, une réunion de la coordination des comités estudiantins de l'université de Tizi Ouzou est prévue aujourd'hui, nous apprend-on. Par ailleurs, signalons que le département de langue et cultures amazighes est au douzième jour de fermeture. Les étudiants grévistes disent avoir réuni « une pétition de 500 signatures réclamant le départ du chef de département et de son adjoint ». Cette grève illimitée a été enclenchée pour faire aboutir des revendications relatives à la pédagogie et à la qualité des enseignements « formulées au début de l'année, mais restées sans suites », indique-t-on.