L'université de Tizi Ouzou continue d'être le foyer de vives contestations de la communauté estudiantine. A l'initiative de la Coordination locale des étudiants (CLE), le mouvement de protestation a été transféré hier vers la résidence filles Hasnaoua 2 (Bastos). Un rassemblement et des interventions des étudiants ont eu lieu au niveau de ladite résidence à partir de 10h. Les intervenants ont réaffirmé encore une fois leur détermination quant à la poursuite du mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, notamment le départ de l'actuelle directrice des œuvres universitaires Hasnaoua (DOUH), mais aussi « mettre en garde la tutelle ainsi que les responsables de la wilaya de Tizi Ouzou contre les développements de ce conflit ». Vers 13h, les protestataires ont occupé les trois administrations 1, 2 et 3 considérées par les étudiants comme « une direction parallèle transférée en catimini », a précisé un des représentants de la CLE. Puis des dizaines d'étudiants se sont introduits dans les trois édifices, après avoir forcé les portes d'entrée. Les différents bureaux des administrations ont été saccagés. Toutefois, les dossiers et le matériel informatique ont été épargnés par les protestataires, mais les services administratifs ont été vidés de leur mobilier. Tables, fauteuils, chaises et armoires ont été jetés à l'extérieur des locaux. Après avoir exprimé leur colère, les manifestants se sont dispersés dans le calme en fin d'après-midi. A signaler enfin que ce mouvement de protestation a été suivi hier d'une grève générale paralysant toute l'université de Tizi Ouzou. Rappelons que mardi dernier, l'université de Tizi Ouzou a vécu pareils incidents au niveau de la cité garçons Hasnaoua I, les étudiants ayant saccagé les bureaux de la DOUH (direction des œuvres universitaires).