Les travailleurs de l'Entreprise publique de transport urbain et suburbain d'Alger et de ses environs (Etusa) ont déclenché, hier, un mouvement de protestation demandant le paiement de leur salaire du mois de septembre. Cette protestation, sans préavis, a été décidée de manière spontanée par les travailleurs. De nombreux bus de l'Etusa ont été, en effet, mis à l'arrêt. Certaines stations de cette entreprise publique, comme celles de la place du 1er Mai et de Aïssat Idir, ont été complètement bloquées. Des dizaines de véhicules n'ont pas quitté les garages de l'entreprise qui a dû faire appel aux privés pour assurer le transport des citoyens d'Alger et de ses envions. Ce mouvement est motivé, selon des travailleurs, par «le retard mis dans le paiement des salaires du mois de septembre». Le secrétaire général du syndicat UGTA de l'entreprise, Ahmed Dechicha, a indiqué à l'APS que «le syndicat n'avait pas appelé à ce mouvement de protestation», ajoutant que cette décision a été «prise par les travailleurs pour faire pression sur l'administration et percevoir le salaire du mois de septembre». Le bureau du syndicat, a-t-il dit, a «tenu une réunion pour examiner les moyens objectifs de faire entendre raison aux travailleurs et les convaincre de reprendre le travail». De son côté, le directeur général de l'entreprise, Karim Yacine, a appelé, dans communiqué, les travailleurs à «faire preuve de sagesse», affirmant avoir «signé la décision d'attribution de la prime de l'Aïd aux travailleurs». Il a précisé que «toutes les dispositions ont été prises pour l'établissement des salaires du mois de septembre».