Le transport dans la capitale a été largement perturbé depuis 2 jours, suite à un mouvement de protestation de 2 600 employés de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), qui ont entamé depuis mardi dernier une grève illimitée pour réclamer le versement du salaire du mois de septembre et la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Hier, au deuxième jour du débrayage, la grève, largement suivie, a perturbé fortement le transport urbain et suburbain d'Alger. «Nous sommes le 9 octobre et nous n'avons pas reçu notre salaire, nous n'avons jamais vécu une situation pareille», explique un gréviste rencontrè à la Place du 1er Mai. Figurent parmi leurs revendications, l'application de la convention collective, la perception du rappel de salaires de 2008, l'augmentation du salaire de base, mais aussi le départ du directeur général ainsi que le secrétaire général de la section syndicale de l'Etusa, accusé pour «mauvaise gestion». A la station du 1er-Mai à Alger, le mécontentement est visible chez les citoyens courant dans tous les sens pour demander la destination de chaque bus. «C'est l'anarchie totale au niveau des stations», dira un citoyen à la station de Aïssat Idir, Même désagrément pour une femme qui, accompagnée de son enfant, raconte sa galère souhaitant voir cette grève «se terminer». En outre, l'un des responsables de la station a indiqué que des transporteurs privés ont été mobilisés par la direction des transports pour combler le préjudice causé par cette grève. Une mesure adoptée chaque fois que l'Etusa entame un mouvement de débrayage, a-t-il dit. Pour sa part, le SG du syndicat de l'entreprise Ahmed Dechicha a indiqué que «le syndicat n'avait pas appelé à ce mouvement de protestation», ajoutant que cette décision a été prise par les travailleurs pour faire pression sur l'administration et percevoir le salaire du mois de septembre. Rappelons que les travailleurs de l'Etablissement public des transports urbain et suburbain d'Alger «Etusa» ont entamé une grève illimitée en octobre 2012, pour demander l'application de la convention collective signée en 1979. A noter que, les grévistes voulaient faire un sit-in devant le siège de la Centrale syndicale UGTA, pour faire entendre leurs voix et demander le départ du directeur général de l'Entreprise et de leur SG du syndicat. Ils envisagent de poursuivre leur mouvement tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause, mais ils ont été empêchés.