Construit à la hâte durant la décennie noire, le quartier Boukhors a accueilli des milliers de familles, fuyant le terrorisme, et qui ont construit comme on peut et comme on veut, sans aucun respect des règles d'urbanisme. Actuellement, il compte plus de 30 000 âmes, représentant ainsi le quart de la population de Saida. Nous nous sommes déplacé au douar Ouled Bouziane (Boukhors) et là, les résidents endurent le martyre : les réseaux d'assainissement n'existent pas et les égouts qui se déversent en pleine nature dégagent une odeur nauséabonde. Le réseau d'A E P côtoient les eaux stagnantes. Le risque de cross connexion est inévitable, surtout avec l'approche de la saison estivale. Un résident bien informé et révolté par cet état de fait nous a montré les travaux d'assainissement entrepris et construits à la va vite. Selon lui « le chef de chantier n'a pas respecté les orientations de l'ingénieur chargé du suivi des travaux puisque la linéarité de la pente n'est pas respectée, la présence de coudes entraînera à la longue un refoulement des eaux usées. » L'éclairage public est inexistant et peu de gens osent s'aventurer dehors, dés la tombée de la nuit. Dans cette partie haute, les routes n'ont jamais été goudronnées. Certains résidents y élèvent de véritables troupeaux de moutons qu'ils engraissent et revendent chaque dimanche, jour du marché à bestiaux. Anes, moutons et vaches paissent tranquillement où campagne et ville semblent faire bon ménage, à en juger par la passivité des habitants et l'indifférence des responsables concernés. Toujours à boukhors, côté Harrig Abdelkrim n°391, les citoyens qui ont écrit à toutes les autorités n'ont reçu aucune réponse. La situation n'est guère reluisante, les citoyens exposent les mêmes problèmes, à savoir les décharges sauvages et le problème d'hygiène qui fait cruellement défaut.