Long de 111 km, le projet permettra de relier le port de Djendjen à l'autoroute est-ouest. Trois cents habitations se trouvant sur le tracé de la future pénétrante autoroutière Djendjen-El Eulma seront démolies, a fait savoir un expert foncier lors de la récente visite du ministre des travaux publics dans la wilaya de Jijel. Selon le même intervenant, 98 habitants se trouvent sur le territoire de la wilaya de Jijel, les autres dans les wilayas de Mila et Sétif. Pour ce qui est des cimetières, le seul répertorié dans une première étude pourrait être rejoint par deux autres, a-t-on appris. Le groupement algéro-italien en charge du projet devrait initier prioritairement les travaux de réalisation du tunnel bitube de Texenna, sur une longueur de 1865 m, ainsi que le principal des 54 viaducs prévus, à savoir celui de Tabellout. En effet, il faut pallier à tout imprévu sachant que la zone enjambée par ledit viaduc, sera inondée par le barrage de Tabellout. Le long des 111 km, il y est prévu la réalisation de 44 ouvrages d'art, 12 échangeurs, 200 ouvrages hydrauliques et 3 couples d'aires de service avec aire de repos. Le rétablissement des voies de communication et des raccordements se feront sur 48 km. La pénétrante autoroutière disposera de 2x2 voies susceptibles d'être portées à 2x3 voies comme le prévoit le profil en travers de la plate-forme. Il y a lieu de relever qu'une enveloppe financière a été dégagée pour assurer le déplacement des différents réseaux (fibre optique, électricité, assainissement, eau potable). Les données fournies dans les fiches techniques du projet prévoient la création de 18 000 emplois. Un espoir de désenclavement L'annonce du projet de réalisation d'une pénétrante à l'autoroute est-ouest, reliant la ville d'El Milia à celle de Didouche Mourad dans la wilaya de Constantine, a suscité des réactions d'espoir dans la région sud-est de la wilaya de Jijel. Les problèmes d'enclavement de ces régions, restées dépendantes de tronçons routiers à l'état de pistes pour la plus part, sont à l'origine de cet espoir. «C'est le rêve de toujours, cette route, celle du nord constantinois, a toujours été un espoir pour nous», lance, avec enthousiasme, un responsable local à Stara. Dans cette commune, l'on espère que ce projet ne tardera pas à voir le jour pour permettre à toutes ces localités de sortir de leur isolement à l'instar de la commune de Gherla, située à une vingtaine de kilomètres de là. Si le tracé de cette pénétrante n'est pas encore connu, il est attendu que le projet déclenchera une dynamique nouvelle dans cette partie de la wilaya. L'émergence de nouveaux projets pour désenclaver les localités isolées de Tartou, Béni S'bi, ou encore la bourgade El M'aida pourra donner un nouveau souffle au développement dans ces communes. Il convient de rappeler qu'une voie accidentée et sinueuse, connue par le nom de la route de Bounaâdja, traverse actuellement les deux communes de Stara et Chevala et passe par le territoire de la wilaya de Mila avant de rejoindre la RN 27 à l'entrée du territoire nord de la wilaya de Constantine. Cet axe routier est rarement utilisé par les usagers de part sa nature accidentée.
