Bien qu'Oran soit classée comme une zone à haut risque sismique, les travaux d'aménagement entrepris dans plusieurs immeubles à Arzew, au mépris des lois et parfois du civisme et du bon sens, continuent à fragiliser les structures qui risquent de s'effondrer à tout moment. Actuellement, cette tendance s'est généralisée à travers les nouvelles cités de cette collectivité locale, à l'image de Haï Emir Abdelkader, Ahmed Zabana et autres, où les occupants des rez-de-chaussée procèdent à la démolition des murs porteurs consolidant les vides sanitaires pour élargir la superficie de ces espaces afin de pouvoir disposer d'un local commercial ou tout simplement aménager de nouvelles pièces. «Ces destructions constituent un véritable danger pour les occupants des lieux, notamment les immeubles comprenant plus de dix étages. D'ailleurs, il suffit de faire un tour dans ces cités pour constater de visu le danger d'effondrement qui les guette à tout moment», dira un responsable du service technique de la municipalité d'Arzew. La même source a signalé que, outre les anomalies constatées dans les travaux, les rapports d'expertise établis par le CTC (Centre de Contrôle Technique de la Construction), lors du séisme qui avait secoué la wilaya de Boumerdès, ont remis en cause les modifications effectuées par des particuliers. «Selon les mêmes documents, les travaux effectués sur les murs porteurs de certains immeubles ont complètement fragilisé les fondations. D'ailleurs, en matière de prévention sismique, l'on a constaté que les spécialistes se penchent actuellement sur les dégâts engendrés dans les bâtisses. Ceci dit que l'évaluation du séisme dans chaque région est basée sur les dommages survenus», apprend-on. Notons que la situation géographique de la région d'Oran, étant une zone d'activité sismique, impose aux occupants de respecter la structure architecturale des immeubles qui se trouvent menacés par une véritable catastrophe si les responsables concernés n'agissent pas pour mettre fin à ce genre d'agissement. Actuellement, les gérants de certaines agences immobilières à Arzew imputent la flambée des prix des appartements aux travaux d'extension ou d'aménagement introduits par les propriétaires ou tout simplement les locataires. «Ces travaux d'aménagement, généralement effectués d'une façon anarchique, sont contre-indiqués par les BET spécialisés et les Services techniques», dira un patron d'une agence.