�Les ing�nieurs du CTC, les pompiers et la police viennent faire leur constat, nous sommer de quitter nos appartements et partir sans aucune explication�, d�plore Fatiha, une habitante de l�immeuble 87 de la rue Colonel Lotfi � Bab-el- Oued. Lotfi Merad - Alger (Le Soir) - En col�re, elle regrette la passivit� des autorit�s locales face au danger de mort permanent qui guette les habitants de l�immeuble dont la terrasse s�est affaiss�e lundi pass� � trois heures du matin. Un pan entier du plafond du dernier �tage s�est effondr�, laissant appara�tre d��normes poutres en fer bris�es et rong�es par la rouille. Les d�g�ts sont �normes et des amas de pierres et de terre bloquent l�acc�s � l�appartement du dessous o� habitaient Abdelaziz, sa femme et ses enfants. �La d�gradation de l�immeuble est devenue mena�ante depuis juin dernier. Cela a commenc� par des infiltrations d�eau depuis la terrasse. Nous avons essay� avec nos moyens limit�s d�effectuer les r�parations. Mais ces travaux de rafistolage n�ont r�gl� le probl�me que momentan�ment puisque la situation a empir� avec les derni�res pluies�, raconte Abdelaziz. L�effondrement de la terrasse a fragilis� tout le palier et endommag� les �tages inf�rieurs. Les escaliers penchent dangereusement et de larges fissures sont visibles sur tous les murs. �La veille, nous avons alert� la police et les pompiers qui nous ont conseill�s de quitter les lieux imm�diatement. Dans la pr�cipitation, nous avons laiss� nos affaires � l�int�rieur�, poursuit Abdelaziz qui, depuis le drame, passe la nuit sur des cartons dans la cage d�escalier. Quant � sa femme et ses enfants, ils ont trouv� refuge provisoirement dans un local au rez-dechauss�e. Au 87, mais �galement au 89, ce sont une vingtaine de familles qui vivent sous la menace permanente de l�effondrement de leurs immeubles datant de l��poque coloniale et de plus en plus fragilis�s. Pourtant, suite aux inondations de Bab-el-Oued en novembre 2001, des travaux de r�paration ont �t� effectu�s par les services de la mairie. �Regardez ce qu�ils ont fait. Ils ont maquill� la cage d�escalier avec de la fa�ence et install� une porte d�entr�e !� soutiennent les habitants. D�autres affirment que �l��tat de leur immeuble est connu des services techniques de la mairie, maintes fois alert�s pour intervenir�. Et �� chaque fois, ils nous demandent de patienter. Mais jusqu�� quand allons-nous rester comme �a ? Qu�ils nous disent ce que nous devons faire. Veulent-ils qu�il y ait mort d�homme pour r�agir ?� rench�rit une habitante. Comme elle, ils sont pr�s d�une centaine dans l�expectative. Voulant conna�tre la position de l�administration locale � ce sujet, nos tentatives de prendre attache avec les services techniques et le maire de Bab-el- Oued ont �t� vaines. Ce dernier �tait absent au moment de notre passage. �Il est en r�union avec la wali d�l�gu� et le wali d�Alger�, nous a-t-on indiqu�.