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Artisanat : quand un nuisible crapaud-buffle devient un objet de luxe
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Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2013

Il était une fois un crapaud-buffle, déclaré catastrophe écologique en Australie, qu'une bonne fée polonaise décida de métamorphoser en précieux accessoire de mode vendu dans le monde entier...
Cette histoire, qui a tout d'un conte de fées moderne écrit à plusieurs mains, entre Cairns (nord-est de l'Australie), Paris et Millau dans le sud de la France, suscite autant l'engouement des hommes que celui des femmes qui portent la peau du batracien teinté en fuchsia, bleu turquoise, jaune curry ou vert vif, en bracelet, ceinture, sautoir, porte-monnaie, sac ou minaudière. Même les plus classiques ont troqué l'or et les perles pour cet hypnotique grigri des temps modernes, au cuir fragile et dont les yeux sont remplacés par des cristaux ou des pierres semi-précieuses.
Tout commence à Paris il y a près de trois ans. «Un ami m'avait offert une petite grenouille néo-zélandaise porte-bonheur empaillée qui me dégoûtait mais qui a fini par me fasciner», raconte l'instigatrice de cette métamorphose, Monika Jarosz, 35 ans, installée à Paris. Arrivée en France il y a 12 ans, d'Ostrowiec Swietokrzyskie en Pologne, cette jeune femme brune au teint pâle a débuté dans le mannequinat avant de se lancer comme styliste. «Plus je touchais la grenouille et plus l'idée de créer quelque chose de très fort comme un bijou a pris forme. Mais j'adore les animaux, et il fallait que ce soit de la récupération», ajoute-t-elle. Elle découvre l'existence d'un crapaud-buffle venimeux provenant d'Amérique du Sud, introduit en Océanie il y a plusieurs décennies pour y détruire les coléoptères.
Il a tellement proliféré et muté que les défenseurs de l'environnement se joignent aujourd'hui à l'armée australienne pour capturer et tuer le batracien devenu nuisible à l'écosystème. Avec l'aide d'un taxidermiste de Cairns, la créatrice récupère les dépouilles «dont le traitement nécessite 14 étapes avant de pouvoir les teindre et les travailler». C'est dans un atelier de maroquinerie de luxe de Romainville, en banlieue parisienne, qu'entre les mains d'Hacen, de Fafa et de Béja, les crapauds deviennent sacs, porte-monnaies ou ceintures de luxe, fabriqués à la main et «made in France». «Je ne mise pas sur le gothique, ce qui m'intéresse, c'est le conte de fées, le crapaud qui se transforme en prince charmant...», assure-t-elle en embrassant l'un des batraciens turquoise, transformé en porte-monnaie.
Celui-ci coûte entre 220 et 250 euros selon le pays où il est vendu (Japon, Etats-Unis, Chine, France, Allemagne), un grand sac 1200 euros. Après un galop d'essai dans une galerie d'art, Monika a lancé sa marque, Kobja (verlan de l'affectueux «petite grenouille» polonais). Vendus dans des boutiques de luxe ou concept stores à Tokyo, Pékin, New York, Paris et Berlin, les crapauds-buffles ont acquis un statut «d'objets fétiches».


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