Le marquage laser, qui devient aujourd'hui incontournable dans l'industrie, notamment pour la traçabilité des produits et la lutte contre la contrefaçon, astreint les industriels à s'équiper en modules de marquage performants. Le Centre algérien de développement des technologies avancées (Cdta) est venu apporter une réponse à cette préoccupation par une solution fiable, développée par des chercheurs algériens : un laser nommé ALITHECH1 . ALITHECH, un laser dz «Alithech1» (Algerian laser technology) est un système de marquage par laser à fibre optique développé par le CDTA. Le module est une véritable prouesse technique, car le projet a assuré un transfert technologique estimé à 80% selon ses concepteurs. «En plus de la maîtrise de la technologie des lasers à fibre optique, la partie mécanique du module a été réalisée par un groupe d'ingénieurs du cdta», nous précise Abdelkader Noukaz, ingénieur en électronique au cdta et membre de l'équipe de développeurs d'Alithech1. Cette machine montée en Algérie par des ingénieurs algériens présente plusieurs avantages pour les industriels nationaux, car outre le prix de revient qui est nettement moins cher que le prix d'une machine équivalente importée, le coût de la formation des opérateurs, la maintenance et la disponibilité des pièces de rechange au nivaux local devient un avantage économique notable. Démonstration En exclusivité pour pour El Watan-étudiant, Bourai Kamel, ingénieur principal du projet «Alithech1» nous a aimablement organisé «une démonstration privée». Le module est précieusement gardé dans un laboratoire de la division milieux ionisés et lasers. Pour y accéder, le port de lunettes de protection est obligatoire. «Quand le laser est en marche, la plus petite énergie émise peut causer des lésions oculaires irréversibles», prévient l'ingénieur. La machine se présente sous la forme d'un assemblage comprenant l'optique de guidage du faisceau laser, montée sur un mécanisme «fait maison» par les mécaniciens du centre, le tout fixé sur un caisson contenant la partie hardware, disques durs et autres composants électroniques. Un panneau d'interface latéral, avec écran LCD, clavier et souris permet, à travers un logiciel dédié, de commander le système. Bourai Kamel et son collaborateur Abdelkader Noukaz prennent les commandes du dispositif : l'un pose une plaque métallique sur la surface du traitement, l'autre lance le logiciel qui affiche la forme qui doit être gravée dans le métal. La machine se met en branle. Un bourdonnement sourd emplit le laboratoire. Le faisceau laser est invisible, mais comme par magie la plaque s'illumine d'une vive lumière blanche et la forme sélectionnée sur l'écran vient se dessiner lentement sous le vif éclat du laser. «Nous venons de graver un simple logo», nous dit Bourai Kamel, «mais cette technique nous permet de tracer aussi bien des textes que des formes graphiques, allant jusqu'à 7 microns d'épaisseur de trait». cette performance en matière de miniaturisation permet aussi, selon l'ingénieur, de marquer des implants chirurgicaux avec des codes barres ou des data matrix contenant des informations comme le dossier médical du patient ou pour des composants industriels, des informations techniques ou commerciales ansi que les coordonnées du fabricant en renvoyant directement sur son site internet.