-Quelles sont les priorités de la nouvelle assemblée ? A notre installation, nous avons constaté l'absence criante d'équipements de proximité. Le programme adopté par l'assemblée prévoit la réalisation d'une bibliothèque moderne de trois étages, d'une maison de jeunes et d'une salle de sport de 1500 m2. J'ai eu un entretien avec le directeur de la jeunesse et des sports (DJSL) qui nous a promis de mettre à notre disposition tout le dispositif nécessaire. J'ai également rencontré Mme Sator, directrice de la culture. Les assiettes sont déjà choisies. Les assiettes pour la concrétisation de la maison de jeunes sont situées à la rue Ahmed Hassina (650 m2) et à la rue Rachid Kouache (950 m2). Il y a aussi celle de 1500 m2 à la rue Berrazouane pour une salle omnisports. Si on réussit à mettre en place tous ces équipements, on pourra dire que 50% de notre programme est concrétisé. Nous avons deux ou trois salles de cinéma fermées. Ce sont des épaves qui menacent ruine. Les emplacements serviront pour la réalisation des équipements sus-cités. Il y a les cinémas El Hoggar (ex-Richelieu) et Variété. Depuis les inondations, il y a 15 immeubles qui menacent ruine, dont les occupants ont été relogés. Les terrains peuvent servir également à la réalisation d'infrastructures qui font cruellement défaut dans le quartier. -Y a-t-il des projets pour l'aménagement de terrains de jeux ou d'espaces verts ? Nous avons un projet de réaménagement de deux jardins (Nasser Hamdi, Mahieddine Kouba). Nous avons aussi proposé à la DJSL quatre autres assiettes (cité Eucalyptus, Armaf, Groupe Taine, Jarin Taleb Abderrahmane) pour les aménager en espaces de détente et de jeux. Des espaces pourraient être aménagés dans les assiettes dégagées après la démolition, comme je l'ai dit, des immeubles touchés par les inondations ou le séisme. On a dans le viseur deux stades matico. Mais les terrains que nous «voulons» posent un problème juridique. Vis-à-vis de la réglementation, ils sont toujours en copropriété. Il n' y a pas eu, à ce jour, de décisions de désistement au profit de l'APC. -La commune de Bab El Oued connaît le problème du vieux bâti… Les immeubles ont souffert le martyre depuis 1962. On n'a pas de culture du logement. Il n'y a pas de réhabilitation, mais tout juste des opérations de ravalement de façade. 38 immeubles menacent ruine (IMR). Ils sont tous expertisés par le CTC. Avant la fin de l'année, 425 familles occupant les IMR, les terrasses et les caves seront relogées. On attend un signe de la wilaya. On a, par ailleurs, 50 familles dans des bidonvilles situés à la limite avec la commune d'Oued Koreich, le vieux bâti pose problème (quelque 1300 IMR). Nous voulons que tous ces immeubles de Bab El oued soient expertisés. Il faut qu'ils soient classés par catégorie (à démolir, à réhabiliter...). -Le problème de l'informel se pose aussi avec acuité. Seule une petite partie a été déplacée des Trois-Horloges, et puis plus rien… Nous avons recensé 600 revendeurs aux Trois-Horloges où se concentre l'informel. Une partie a été dégagée par la police, que l'on remercie à l'occasion. On a trouvé un endroit pour installer ces revendeurs. Le site est situé au niveau des locaux de l'ancienne entreprise Distrish, à proximité du parc automobile. C'est un ancien hangar de trois étages abandonné par Districh. On attend toujours la réponse de la wilaya à notre proposition, sur laquelle l'équipe municipale a délibérée. Notons par ailleurs que le marché Saïd Touati est abandonné. C'est un parking du CPVA transformé en boutiques et box. L'ex-wali Nourani l'a confié aux Epic. Les 450 locaux sont toujours fermés depuis 2003. On a su qu'il serait pris en charge par Batimétal. Il doit y avoir une étude pour son confortement avant sa probable ouverture. -L'insalubrité est un mal endémique… Nous avons une centaine d'ouvriers, pris sur budget communal, pour s'occuper du volet hygiène. Nous possédons actuellement quatre camions et deux citernes pour le ramassage des ordures et l'entretien des axes routiers. Nous avons passé un marché pour l'acquisition de deux camions, plus une hydrocureuse. Le concessionnaire automobile Diamal a été choisi. Nous devons recevoir ce matériel la semaine prochaine (cette semaine, ndlr). Mais c'est insuffisant. L'Epic Netcom, dont nous venons en appoint, est mise à rude épreuve. Il collecte jusqu'à 300 tonnes d'ordures par jour. Nous avons lancé des campagnes d'assainissement à la rampe Louni Arezki, au Groupe Taine, à Fadhel Abdelkader, où un égout a éclaté, et ce, depuis 1981, et que nous avons pris en charge. Nous avons fait disparaître, à ce jour, une dizaine de points noirs. Chaque semaine nous ciblons un quartier avec les Epic de la wilaya (Asrout, Netcom). La campagne se poursuit. Il faut occuper constamment le terrain, surtout le cœur de Bab El Oued. Nous allons relancer la sensibilisation en faisant participer les imams et les directeurs d'école. Nous allons passer un autre palier en sanctionnant tous les contrevenants à la loi n° 01-19 du 12 décembre 2001, relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets.