Les interventions répétées sur le tronçon Alger-Bouira, pourtant de livraison récente, révèlent toute l'inconséquence des autorités concernées qui gèrent l'autouroute comme un simple chemin de wilaya. Livrés à la hâte à la circulation automobile, le 30 novembre 2011, les deux tunnels implantés dans les monts de Bouzegza, dans la wilaya de Boumerdès, sont de nouveau fermés à toute circulation automobile. Un fait qui illustre le bricolage des responsables du département des Travaux publics, qui n'ont pas honoré leur engagement sur le terrain. En chantier depuis des années, les deux ouvrages seront fermés pour cause de travaux d'installation d'équipements de sécurité. L'annonce a été faite, jeudi dernier, par l'Agence nationale des autoroutes (ANA), laquelle a souligné, dans un communiqué repris par l'APS, que les deux tunnels de Bouzegza seront partiellement fermés à la circulation pour quelques jours afin de permettre l'achèvement des travaux de montage d'équipements de sécurité. La circulation automobile sur le sens Alger-Bouira est fermée depuis hier (vendredi), et ce, pour une durée de trois jours, a-t-on précisé dans le même communiqué. Le sens Bouira-Alger sera, quant à lui, fermé à la circulation les 30 et 31 octobre. Une chose est sûre, c'est que le tronçon reliant Larbatache à Bouira n'a pas été réalisé dans les normes requises. Avec le lancement de l'opération d'installation des équipements de sécurité, il se confirme de plus en plus que ces deux ouvrages n'ont jamais été livrés avec toutes les commodités indispensables. L'ANA vient donc contredire les déclarations de l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, qui avait maintes fois assuré que les tunnels répondent aux normes. Un leurre, puisqu'à cet endroit, les travaux n'ont jamais été achevés et les deux tunnels ont été fermés à la circulation plusieurs fois. Les travaux de mise à niveau à l'arrêt Les automobilistes sont donc de nouveau invités à emprunter la RN5 et de subir de nouveau les bouchons et les désagréments sur cette route infernale. Par ailleurs, le chantier lancé récemment, visant à réhabiliter le tronçon reliant Lakhdaria à Bouira sur 33 km, est à l'arrêt après deux mois du coup d'envoi, parce que les études d'approbation ne sont pas achevées. Les contraintes administratives et le manque de coordination entre les différentes parties (ANA, bureau d'études et entreprises) en charge de ce projet sont également à l'origine de ce bricolage qui risque de perdurer. Ajoutons à cela le glissement de terrain enregistré à Aïn Turk, depuis le début des travaux de réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Le projet de réhabilitation devrait être livré dans un délai de 15 mois par les deux entreprises détentrices de ce projet de gré à gré, à savoir ETRHB Haddad et Altro. Mais au train où vont les choses, les chantiers lancés risquent bien de durer au-delà des délais.