Le P/APC de la commune de Tinebdar et les sept autres élus de sa liste majoritaire ont mis fin à leurs fonctions, mardi denier, et ce publiquement lors d'une rencontre avec la population locale. La nouvelle, qui a très vite fait le tour des communes voisines, a surpris plus d'un. Rencontré le lendemain de sa démission, le désormais ex-P/APC, M. Braham Bennadji, nous énumère ses raisons. «Un groupe de personnes se réclamant de la Zaouïa de Sidi Moussa vient d'avoir un agrément clandestinement : il n'y avait ni enquête, ni dossier d'association et encore moins une assemblée générale» nous informe-t-il avant de s'interroger : «dans quel intérêt le wali de Béjaïa viole la loi afin de légaliser ce groupe qui bloque tout projet à Tinebdar ?» Pour notre interlocuteur, «cet agrément préfabriqué va créer la fitna au sein de notre commune.» Il est utile de rappeler que le problème du foncier qui oppose l'APC à la Zaouïa de Sidi Moussa, qui jusque-là avait un agrément de 1976, ne date pas d'aujourd'hui. Six plaintes des uns et des autres sont actuellement traitées en justice, notamment celle concernant l'assiette foncière devant accueillir les 80 logements sociaux dont les travaux sont à l'arrêt suite à une décision de justice. «En tant que P/APC, j'ai demandé la liste des membres de bureau de ladite association au wali durant une réunion lundi passé, la réponse était un refus catégorique» raconte M. Bennadji qui estime qu'il y a eu dans les propos du wali une tentative «d'intimidation». Devant cette situation, les élus et suppléants de la liste majoritaire aux élections locales de l'année dernière estiment qu'il n'y a plus rien à faire à l'assemblée communale laissant place à la société civile, qu'ils viennent de rejoindre, pour continuer leur «combat». Des actions sont à prévoir dans la région de Sidi Aïch, dont une marche de protestation le 30 octobre prochain. L'objectif : la satisfaction d'une plateforme de revendication exprimée par le conseil consultatif de la commune et portant des réclamations liées au développement local et à l'application de la loi régissant les associations.