Les salaires dans les secteurs de la construction, de l'immobilier et des services aux entreprises sont plus faibles que le salaire net moyen global avec respectivement 23 700 DA et 25 400 DA, soit 74% et 80% du salaire net moyen global. Les salaires seraient plus attractifs au niveau des entreprises publiques. C'est ce qu'a révélé une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) sur le salaire moyen mensuel net, menée en mai 2012. L'étude en question, qui a concerné un échantillon de 912 entreprises (611 sociétés publiques et 301 privées) relève une majoration du salaire moyen de l'ordre de 8,2% en 2012 par rapport à 2011. Selon le responsable de l'enquête, Youcef Bazizi, directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l'ONS, cité par l'APS, cette évolution s'explique par les augmentations salariales intervenues en 2012 avec le relèvement du SNMG de 15 000 DA à 18 000 DA. Soulignant que le salaire net moyen mensuel est de 31 800 DA, l'enquête révèle un écart important entre le secteur public et le privé national. Alors que le salaire moyen est de 45 500 DA dans le public, il ne dépasse pas les 25 700 DA dans le privé. Par domaines d'activité, l'écart est, selon la même source, plus important. Les travailleurs des industries extractives ont des salaires «très élevés», soit un net moyen mensuel de 85 000 DA. Ils sont suivis de ceux assumant des activités financières (50 500 DA), soit 2,7 et 1,6 fois plus que le salaire net moyen global. «Les entreprises faisant partie de ces secteurs emploient un grand nombre de diplômés et disposent de plus de facilité que d'autres secteurs de bien payer leur personnel, que ce soient les cadres ou les autres catégories de personnels», explique Youcef Bazizi. Et d'ajouter : «Les secteurs des industries extractives et des finances ont un système de rémunération spécifique.» Les salaires dans les secteurs de la construction, de l'immobilier et des services aux entreprises sont plus faibles que le salaire net moyen global avec respectivement 23 700 DA et 25 400 DA, soit 74% et 80% du salaire net moyen global. Le personnel qualifié sur le haut du podium Cette situation s'explique, ajoute le responsable de l'ONS, par le fait qu'ils emploient un personnel d'exécution important et peu qualifié. «Plus cette catégorie de personnels est élevée, plus le salaire moyen dans le secteur sera relativement bas», souligne M. Bazizi. La rémunération mensuelle diffère également selon la qualification et le niveau d'études. En effet, l'enquête montre globalement qu'un cadre perçoit un salaire net moyen de 59 400 DA contre 36 700 DA pour le personnel de maîtrise et 23 500 DA pour un salarié d'exécution. Et, là aussi, les salaires des cadres dans les secteurs liés aux hydrocarbures et aux finances, où le personnel est très qualifié, sont respectivement de 105 000 DA et 62 200 DA. En revanche, dans les secteurs de la construction et des services collectifs sociaux et personnels, les cadres ne perçoivent que 44 200 DA et 42 600 DA.