La tension monte crescendo à l'université M'hamed Bougarra de Boumerdès. La faculté des Sciences (ex-Inim) est fermée depuis une semaine par des étudiants de 3e année qui réclament l'assouplissement des mesures de rachat. Les grévistes bloquent l'accès à ladite faculté depuis lundi dernier, empêchant des milliers de leurs camardes d'y accéder. La rentrée universitaire, prévue pour après l'Aïd El Adha, n'a toujours pas eu lieu au niveau de cette importante faculté qui compte une dizaine de départements. «Pour le moment, on n'a suivi qu'un seul cours. Je viens chaque matin, mais dès que je vois que l'accès à la faculté est bloqué, je fais demi-tour», s'indigne Lahcène, étudiant en 1re année Maths et Informatique. Pour lui, le procédé auquel ont recouru les grévistes pour se faire entendre est «inadmissible», ajoutant que même l'administration n'a rien fait pour résoudre le problème et mettre un terme à cette situation de paralysie. Les protestataires, eux, exigent à ce que la moyenne de rachat soit fixée à 9/20, comme ce fut le cas durant l'année passée. « Cette année, on nous a signifié que ceux qui n'ont pas obtenu plus de 8/20 dans les modules où ils ont des dettes, ne seront pas rachetés», souligne un étudiant en 3e année en mécanique appliquée. D'autres grévistes s'élèvent contre la non-application de la réglementation régissant le système LMD. «Au début, on nous a dit que tous les étudiants ont le droit de poursuivre leurs études de master après l'obtention de la licence. Or, aujourd'hui, ils n'ont accepté qu'une cinquantaine en master 1. Les autres licenciés n'ont pas été acceptés sous prétexte qu'ils avaient passé le rattrapage et obtenu moins de 10/20 dans les unités fondamentales», dénoncent des étudiants en langue et littérature françaises, en précisant que l'administration a fermé toutes les portes de dialogue devant eux. «Les responsables de la faculté ne s'inquiètent guère des conséquences qu'aura cette grève sur notre cursus. Ils font comme si ne rien n'était alors qu'il ne reste 45 jours pour le congé», déplorent-ils. Toutes nos tentatives d'avoir la version de l'administration sont restées vaines. Les agents de sécurité nous ont indiqué que le doyen et les chefs de département sont en réunion.