Des centaines d'étudiants ont bloqué hier l'accès de la faculté des sciences de l'université M'hamed-Bougara de Boumerdès. Les protestataires qui étaient à bout de nerfs justifient leur action par le durcissement du système de notation qui risque de les contraindre de refaire l'année en raison des résultats catastrophiques qu'ils avaient obtenus malgré tous les sacrifices et les efforts fournis tout au long de l'année. Les grévistes réclament l'allégement de la moyenne de rachat qui leur permettrait de poursuivre leurs études et d'accéder à l'année supérieure. Les protestataires qui se sont agglutinés devant le portail de la faculté dès le but de la matinée s'insurgent également contre l'entêtement de certains enseignants qui «n'ont pas répondu favorablement aux recours déposés après l'affichage des résultats des examens de rattrapage». Certains soutiennent que le barème des notes adopté par les enseignants n'a permis à aucun d'entre eux d'avoir la moyenne. «C'est du sabotage. Normalement, on devait prendre en compte tous les problèmes signalés lors de l'année écoulée, notamment les mouvements de débrayage d'avril et mars dernier. Aujourd'hui, si on ne nous réduit pas la moyenne de rachat, on va se retrouver avec un taux de 90 ou 85% de redoublants», soulignent des étudiants en informatique. D'autres protestataires fustigent l'administration qui ignore leurs véritables préoccupations, notamment celles liées au volet pédagogique, marqué par le manque d'enseignants dans certains modules. Les grévistes se plaignent en outre du manque de bus de transport universitaire et de la dégradation de leurs conditions d'hébergement au niveau de certaines cités, comme celles de Zemmouri et Corso, dépourvues des moindres commodités. Les protestataires indiquent avoir entamé des négociations avec les responsables de la faculté pour trouver une issue à leurs nombreux problèmes.