-Laghouat : les étudiants réclament leur droit au Master Les étudiants de sciences d'histoire et sciences islamiques de l'université Ammer Thelidji de Laghouat sont en protestation depuis deux jours. Leur revendication n'est autre que d'accéder au Master I sans conditions. «Tous les étudiants de l'Algérie inscrits en système LMD ont le droit de passer au master sauf ceux de la wilaya de Laghouat, mais l'administration n'a jamais pensé à notre avenir. C'est de notre droit pourtant de le passer», fulmine un étudiant protestataire. Les étudiants ont empêché l'accès aux bureaux au personnel administratif dont le recteur. selon l'un des étudiants, cette action a été menée pour protester contre leur exclusion des masters et exprimer leur colère contre le durcissement des mesures de passage au master. «Les étudiants se sont rassemblés ce lundi devant le rectorat pour faire entendre leur cri et réclamer la suppression des mesures d'accès au master», nous a déclaré le représentant de l'UGEL. Face au laxisme de l'administration, les étudiants ont menacé de recourir à d'autres formes de protestations afin de faire valoir leurs droits. «La décision de durcissement des conditions de passage au master est motivée par le manque de places pédagogiques. Mais les étudiants ne restent pas les bras croisés et réclament l'application de la réglementation», persiste de son côté un étudiant de département de sciences d'histoire. «Nous réclamons l'ouverture des masters pour tous les étudiants, soit ceux qui ont obtenu la licence de LMD ou classique, car les deux veulent poursuivre leurs études en master», a expliqué notre interlocuteur -Taleb Badreddine : l'USTHB se dote d'une revue pédagogique La Revue de pédagogie universitaire est le titre d'une nouvelle publication mensuelle spécialisée éditée par l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB) d'Alger, dont le premier numéro paru en octobre se veut «un moyen pour partager les expériences» en matière pédagogique entre les universités du pays, selon son éditeur. «La pédagogie universitaire est un thème qui existe depuis une trentaine d'années et qui est en plein développement. En Algérie, il y a une prise de conscience, née des difficultés de mise en œuvre de la réforme LMD dans nos universités qui fait pencher de plus en plus les responsables des universités et les enseignants chercheurs sur le sujet de la pédagogie universitaire», explique le professeur Houcine Zerguini Taha, directeur de la publication. Cette revue qualifiée de «forum de discussion» sur les problématiques touchant la formation universitaire vise à «susciter les débats et les contributions qui éclairent les connaissances sur les nouvelles politiques et l'enseignement supérieur, la gestion et l'organisation des universités, le développement professionnel des enseignants, l'enseignement et l'apprentissage des étudiants ainsi que la contribution de l'enseignement supérieur à la société et à l'économie», précise Houcine Zerguini Taha. Parmi ses objectifs, également, faire connaître les travaux de recherche. -Tindouf : création d'une maison de l'entrepreneuriat Une convention portant création d'une maison de l'entrepreneuriat a été signée mardi entre le centre universitaire de Tindouf et l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). L'opération, qui crée une synergie entre l'Université et l'environnement socioéconomique, permettra de prendre en charge les préoccupations de la société et concrétiser les projets d'innovation technologique et les résultats des études des laboratoires de recherche, a indiqué le responsable du centre universitaire, Mohamed Touhami. Le responsable de l'antenne locale de l'Ansej, Smaïl Boussaïdi, a estimé pour sa part que l'ouverture de cette Maison de l'entrepreneuriat offre à l'Ansej une autre opportunité d'encourager l'esprit d'entreprise chez les jeunes, notamment les promus d'universités, et les sensibiliser sur l'existence d'options autres que les offres d'emplois salariés, à travers le montage de PME soutenu par l'Etat. «Cette Maison de l'entrepreneuriat est destinée essentiellement aux étudiants universitaires et est encadrée par des enseignants universitaires spécialisés, dans un cadre où l'Ansej apportera sa contribution technique dans le montage de microprojets», assure Smaïl Boussaïdi. -Oran : la médecine en un simple clic Des jeunes chercheurs de l'Université d'Oran ont mis au point un système pouvant générer une image 3D du crâne et la faire bouger dans tous les sens d'un simple geste de la main. Ce système appelé «bloc du futur» qui a été breveté, a été conçu par une équipe multidisciplinaire englobant le laboratoire de recherche en systèmes intelligents (LARESI) de l'USTO, le laboratoire d'anatomie, l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) «1er novembre 1954» ainsi que des informaticiens, a indiqué à l'APS le Pr Berrached Nasseredine, directeur du LARESI. «Le Bloc du futur consiste à utiliser les dernières technologies afin de pouvoir faciliter la chirurgie et la tâche du chirurgien au bloc opératoire durant les interventions chirurgicales», a précisé le Pr Berrached. Le système reconstitue une image 3D du crâne. Lorsque le chirurgien opère d'un côté, il pourra voir ce qui se passe réellement des autres côtés par l'utilisation de la commande gestuelle. «Avec un simple geste de la main, le chirurgien pourra, en pleine intervention chirurgicale, orienter et diriger la rotation du crâne pour voir ce qui se passe à l'intérieur», a encore précisé le Pr Berrached. Mettant en exergue la rigueur et la détermination de ses chercheurs, il a estimé que beaucoup de choses peuvent être faites par des compétences algériennes. «Ce système, breveté, a déjà été utilisé pour la commande d'engins de préhension de travaux publics», a souligné l'expert ajoutant : «Nous avons également utilisé ce système avec les personnes à besoins spécifiques : ouvrir et fermer des portes, allumer et éteindre la lumière se font désormais par un simple geste de la main». -Sétif Sellal : «L'Algérie se dirige vers l'ère de la nano-aliment » L'université algérienne, et notamment celle de Sétif, constitue la fierté du pays au regard du haut niveau qu'elle a atteint, a déclaré mardi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui effectue une visite d'inspection et de travail dans cette wilaya et qui venait d'assister à un cours sur les nouvelles technologies. Selon lui, «l'université algérienne doit se tourner aujourd'hui sur les sciences technologiques qui construisent le pays, l'économie et la civilisation.» Répondant, à l'issue de ce cours à des étudiants quant à la revalorisation du statut de l'étudiant, l'insertion dans le marché du travail et le développement de la recherche scientifique, le premier ministre a insisté sur «la maîtrise des marchés extérieurs par la maîtrise des nouvelles technologies, des importations et de l'économie nationale» et a affirmé que l'Algérie se dirige vers l'ère du nano-aliment, en citant l'exemple des pays émergents, à l'image de l'Inde «qui maîtrise aujourd'hui la nano-alimentation». «A défaut de pouvoir concurrencer ce pays, essayons au moins de nous en rapprocher», a souligné Abdelmalek Sellal, insistant particulièrement sur le fait que «l'université algérienne doit former des créateurs de richesses». S'agissant de l'insertion des étudiants en fin de cycle dans le marché du travail, le Premier ministre rappelle que «les moyens, aujourd'hui, existent», en affirmant que «l'Etat s'emploie à renforcer l'ANSEJ (agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) à l'effet de mieux accompagner les universitaires.» -Constantine : l'université algérienne au rang euro-méditerranéen dans 10 ans La mise à niveau de l'université algérienne pour la mettre au niveau euro-méditerranéen en dix ans seulement est possible, a estimé, mardi, le président de l'université d'Evry Val d'Essonne lors d'une conférence de trois jours ouverte à l'université de Constantine 1. Le professeur Philippe Houdy, également enseignant de nano physique a indiqué que l'objectif de ces rencontres est d'affermir les jalons d'un «partenariat gagnant/gagnant». Parmi les priorités de cette coopération figurent l'accompagnement de l'université algérienne dans les domaines de la formation, la professionnalisation et la formation par alternance, la recherche, la formation du personnel administratif et technique, ainsi que dans les domaines de l'histoire, de la culture, de la littérature et de la sociologie, a-t-il ajouté. Salah Eddine Arif, professeur et enseignant chercheur en gestion finances à l'université Ivry Val-d'Essonne et délégué en charge des relations avec le Maghreb, a notamment souligné, pour sa part, qu'à l'heure de la mondialisation, le renforcement du partenariat entre les institutions universitaires algéro-françaises doit passer par l'excellence de la formation des jeunes algériens dans les universités algériennes et leur accompagnement pour faire face au défi d'adaptation aux normes européennes dites (LMD). Le professeur Abdelhamid Djakoune, recteur de l'université de Constantine 1, a estimé que la finalité de cette rencontre, la 18e du genre en Algérie depuis avril dernier, est d'œuvrer au rapprochement entre les deux établissements de l'enseignement supérieur afin d'imprégner l'esprit d'innovation et du goût d'entrepreneuriat.