Accompagné de onze membres de son gouvernement, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a consacré, hier, l'essentiel de sa visite à Sétif au volet économique. Avant d'inspecter les chantiers de nombreux projets en cours de réalisation, le chef de l'Exécutif fait un tour à l'université Sétif I. «L'avenir du pays dépend essentiellement de la maîtrise des technologies nouvelles, l'apanage de l'université algérienne devant impérativement accompagner le développement économique du pays ne disposant toujours pas d'une assise industrielle solide. La richesse vient de l'exportation. Celle-ci ne peut continuellement compter sur la rente pétrolière représentant plus de 93% de nos exportations. Notre devenir repose désormais sur les technologies nouvelles», a déclaré le Premier ministre à l'adresse de la communauté universitaire de la capitale des Hauts-Plateaux. Rencontre avec la communauté universitaire Interpellé par des étudiants faisant face au chômage, M. Sellal a annoncé que le dispositif Ansej sera renforcé : «Pour permettre aux jeunes diplômés de l'université d'accéder au monde de l'emploi ou d'avoir la possibilité de créer leur propre entreprise, de nouvelles missions seront dévolues au dispositif Ansej qui doit se mettre au diapason de la demande des jeunes universitaires.» En rencontrant la société civile, le Premier ministre a rendu hommage au président de la République qui est à l'origine, selon lui, de la stabilité politique et institutionnelle du pays. La bureaucratie un frein pour l'investissement M. Sellal, à cette occasion, a parlé de changement : «On doit tout entreprendre pour sauvegarder la stabilité du pays pour déjouer les plans de certaines forces malintentionnées et indisposées par la stabilité du pays. Nous sommes pour le changement. Le changement ne peut s'opérer que dans le calme et ensemble. Le changement dans le chaos n'est pas notre credo. La solution de tous les problèmes ne peut se faire qu'à travers le dialogue et la concertation. Le peuple algérien n'a besoin ni d'un faux tuteur ni d'intermédiaires. Pour lever toutes les équivoques, les sphères de l'Etat se trouvent sur la même longueur d'ondes.» Et de fustiger la bureaucratie freinant l'investissement : «Le Calpiref ne doit plus être un frein pour l'investissement productif, mon gouvernement ne ménagera aucun effort pour faciliter la tâche aussi bien aux opérateurs nationaux qu'aux étrangers, qui bénéficieront de toutes les facilités pour la création de la richesse et de l'emploi.»