Voie publique squattée, vente à la criée, saleté…, des marchands de fruits et légumes (formels et informels) défient les lois en créant d'interminables marchés anarchiques. Oran sombre dans la médiocrité. Les habitants de la cité Akid Lotfi lancent un appel aux autorités locales afin de mettre un terme à une situation de non-droit. Ils dénoncent l'anarchie dans laquelle sombre leur cité, située à Oran-Est. «Nous interpellons le nouveau wali afin d'exhorter le secteur urbain El Menzeh dépendant de l'APC d'Oran, pour faire appliquer les lois», s'emporte un quadragénaire habitant cette cité. «Des marchands des fruits et légumes, qu'ils soient formels ou informels, squattent la voie publique et créent un marché sauvage», s'énerve cet habitant. Les habitants se plaignent des bruits générés par les ventes à la criée, les mauvaises odeurs et les moustiques. «Même durant la nuit, nous ne sommes pas épargnés par les bruits. Toute la nuit, nous subissons, impuissants, un terrible tapage nocturne», se plaignent encore les habitants. «C'est scandaleux !», s'emporte un autre habitant. Cette situation d'anarchie est aussi vécue à Arzew. «C'est une image décevante qu'offre l'ancien marché couvert d'une ville considérée comme l'un des plus importants pôles de production industrielle du pays», telle est la déclaration faite par la plupart des habitants de cette ville côtière qui déplorent continuellement le défaut d'hygiène et de l'entretien. «Au niveau de cette infrastructure, où les eaux usées coulent de partout, le problème de l'assainissement se pose avec acuité, surtout que les produits alimentaires sont exposés à même le sol», apprend-on. En effet, la situation de ce marché, constitué essentiellement de baraquements, a défiguré l'image de cette ville côtière. En l'absence des opérations de contrôle rigoureuses, le consommateur est souvent exposé aux risques des intoxications alimentaires. D'ailleurs, la plupart des vendeurs à la sauvette entassent leurs produits périssables, tels que les produits laitiers sans aucun respect aux normes d'hygiène, occupant ainsi les allées principales. Cet état de fait suscite les mécontentements des automobilistes, notamment les chauffeurs de taxi qui sont contraints d'effectuer de longs détours pour satisfaire leurs clients, selon les déclarations de certains d'entre eux. «Pratiquement, tout le boulevard est devenu impraticable du fait de la présence d'une centaine de commerçants ambulants qui ont investi les lieux pour exposer leurs produits et barrer la circulation», dira un chauffeur de taxi.