La cité Akid Lotfi se clochardise. Des marchands de fruits et légumes squattent impunément la voie publique, créant ainsi un marché anarchique. Les habitants de Akid Lotfi dénoncent une situation chaotique dans laquelle sombre leur cité, située à Oran-Est. «Le secteur urbain El Menzeh et les services de l'ordre sont interpellés pour appliquer la loi», peste Abbès, 40 ans, habitant ce quartier depuis près de 10 ans. «Ces marchands installent leurs marchandises sur la voie publique. C'est un marché informel qui s'est installé», tonne cet habitant. Le spectacle est désolant : bruits, odeurs et moustiques meublent le quotidien des habitants. Les ennuis ne s'arrêtent pas là: «Toute la nuit, et jusqu'au petit matin, on entend des cris des ouvriers chargeant et déchargeant la marchandise et le bruit des caisses jetées par terre. C'est du tapage nocturne», se plaint encore Abbès. «C'est honteux !», s'emporte, de son côté, Ben Ali, un autre habitant de cette cité. Ce dernier pointe du doigt une décharge de déchets ménagers implantée à proximité du CEM Zech Tayeb. A la rentrée des classes, aujourd'hui, les collégiens retrouveront l'accès principal de leur CEM incommodé par cette décharge. Une dizaine de bacs souvent jonchés d'immondices et tout autour des cartons éparpillés ici et là. Des odeurs nauséabondes s'y dégagent pour constituer un véritable foyer à microbes et aux substances toxiques que les collégiens inhaleront. «Le danger est potentiel sur la santé des collégiens: il y a un grand risque de contracter des maladies infectieuses et respiratoires», s'alarme un médecin habitant cette cité. Selon ce dernier, le plus grave risque a pour nom le cancer. «Parmi les déchets constituant cette décharge, on trouve des substances toxiques hautement cancérigènes. Les habitants peuvent facilement développer des cancers. Il faut éradiquer immédiatement cette décharge», explique ce médecin. Les habitants réclament l'éradication immédiate de cette décharge. Une décharge implantée sur un terrain vierge appartenant à la Direction de la Jeunesse et des sports (DJS) qui compte y réaliser une piscine. Un projet qui tarde à voir le jour. Les parents d'élèves demandent au secteur urbain de ne plus poser ces bacs à ordures à proximité de ce CEM. Ils réclament des bacs à ordures à poser à proximité de chaque immeuble. «Beaucoup d'habitants de cette cité déposent leurs déchets sur ce site. Les marchands de fruits et légumes aussi déposent d'énormes quantités de déchets dans cette décharge», se plaint un habitant. Les riverains demandent également à la DJS de clôturer ce terrain et à l'APC de poser une pancarte interdisant tout dépôt d'ordures afin que ce site n'accueille plus la décharge. «Les responsables du secteur urbain El Menzeh (Canastel) et l'entreprise publique en charge de la collecte des déchets se mobilisent certes plusieurs fois par jour pour ramasser les immondices, mais ce n'est pas une solution durable. Il faut carrément déplacer les bacs à ordures ailleurs», explique un des habitants. Les habitants de cette cité lancent un appel pressant aux autorités locales afin d'éradiquer cette scandaleuse décharge. Il y va de la santé publique.