« C'est une image décevante qu'offre l'ancien marché couvert d'une ville considérée comme l'un des plus importants pôle de production industrielle du pays », telle est la déclaration faite par la plupart des habitants de cette ville côtière, qui déplorent continuellement le défaut d'hygiène et de l'entretien. « Au niveau de cette infrastructure où les eaux usées coulent de partout, le problème de l'assainissement se pose avec acuité, surtout que les produits alimentaires sont exposés à même le sol », nous dit-on. En effet, la situation de ce marché, constitué essentiellement de baraquements, a défiguré l'image de cette ville côtière. En l'absence des opérations de contrôle rigoureuses, le consommateur est souvent exposé aux risques des intoxications alimentaires. D'ailleurs, la plupart des vendeurs à la sauvette étalent leurs produits périssables, tels que les produits laitiers, sans aucun respect des normes d'hygiènes, occupant ainsi les allées principales. Boulevard bloqué Cet état de fait a causé le mécontentement des automobilistes, notamment les chauffeurs de taxi qui sont contraints d'effectuer de longs détours pour déposer leurs clients, selon les déclarations de certains d'entre eux. « Pratiquement, tout le boulevard est bloqué par une centaine de vendeurs ambulants qui ont investi les lieux pour exposer leurs produits et barrer la circulation », dira un chauffeur de taxi. Hormis l'anarchie qui règne au niveau de ce marché des plus pollués de la ville d'Arzew, les citadins ont également soulevé le problème de l'insécurité. En effet, la plupart de ces commerçants à l'allure louche sont souvent munis d'armes blanches. « Depuis le début du mois de ramadhan, ce boulevard est devenu l'arène de plusieurs disputes qui éclatent entre les vendeurs. Leur comportement violent suscite notre inquiétude, surtout que plusieurs délits y ont été enregistrés durant les années précédentes », confie un passant. Notons que l'APC d'Arzew a aménagé un nouveau marché à la Cité El Guetna, avec 96 locaux commerciaux et 10 étals pour la vente du poisson, afin justement d'évacuer le marché et de délocaliser les commerçants non réglementés. Cette décision, rappelons-le, a été gelée après les maintes sit-in observés devant le siège de la Daïra, suite à la démolition d'une partie des baraques. « La situation du nouveau marché en dehors de l'agglomération ainsi que le défaut de qualification pour la plupart des commerçants, bien qu'ils y exercent depuis plus de 12 ans, sont des facteurs que les autorités locales ont pris en considération pour maintenir le marché bidonville du centre-ville », apprend-on de sources municipales.