Bonne nouvelle pour les candidats algériens à l'immigration au Canada. Le gouvernement conservateur vient de diviser par deux les frais de visas d'immigration (droits de résidence permanente). Ils passeront de 975 dollars canadiens à 490 dollars. Ce qui n'était q'une promesse électorale, la veille des dernières élections canadiennes en janvier, a été introduite dans le nouveau budget fédéral (loi de finances) adopté au début du mois. Cette mesure est entrée en vigueur le 3 mai. Elle concerne, selon le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, toute personne qui fera sa demande après cette date. Les autres qui ont obtenu leur visa et ne sont pas encore entrées au Canada peuvent faire une demande de remboursement de la différence (485 dollars) à leur entrée. Ceux qui attendent leur visa peuvent se faire rembourser en faisant une demande à l'ambassade où ils ont payé à leur entrée ou au moment de l'obtention de leur visa. Pour le cas de l'Algérie, selon toute logique, le remboursement se fera au niveau de l'ambassade canadienne à Alger, pour ceux qui le veulent. Il faut toutefois noter que les frais de traitement du dossier qui sont de 550 dollars ne sont pas concernés par la nouvelle mesure. Selon les observateurs, cette mesure va faciliter les procédures de parrainage. Puisque les coûts que doit payer un père pour parrainer sa famille vont diminuer. Tous ces frais viennent après ceux exigés par le gouvernement provincial dans le cas du Québec. Ceux-ci s'élèvent à 390 dollars pour le demandeur principal, 250 dollars pour son conjoint et 100 dollars pour toute autre personne à charge, en cas de parrainage. Le Canada accueille chaque année près de 200 000 nouveaux immigrants. Une bonne partie, toutefois, préfère retourner dans son pays pour différentes raisons dont la plus évidente reste la difficulté d'accès à un emploi à la hauteur des qualifications. Selon la presse qui cite de nouvelles statistiques, « près d'un immigrant asiatique sur deux, dans la catégorie des travailleurs qualifiés, quitte le Canada moins de 10 ans après son arrivée au pays ». Aucune statistique sur le retour des Maghrébins en général et des Algériens en particulier n'a été rendue publique. A noter que le Québec, où se concentre la majorité des immigrants algériens qui ont suivi le rêve canadien, compte accueillir cette année près de 46 000 nouveaux arrivants, selon ce qu'a affirmé, à El Watan, Lise Thériault, la ministre de l'Immigration et des communautés culturelles, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la présentation d'un projet de loi modifiant les conditions d'accès aux métiers réglementés. Le Québec compte en accueillir 48 000 l'année prochaine, selon la ministre. Pour l'avenir, le premier ministre conservateur, Stephen Harper, avait promis lors de la campagne électorale de faire baisser ces frais, dans une deuxième phase, à 100 dollars. Selon certaines sources, les immigrants font entrer « dans leurs bagages » au Canada chaque année près de 2,5 milliards de dollars.