Le dossier des archs et de la crise de Kabylie sera-t-il clos avec le départ de Ouyahia et l'arrivée de Abdelaziz Belkhadem à la tête du gouvernement ? C'est quasiment sûr, puisque le SG du FLN n'a jamais caché son désaccord avec Ahmed Ouyahia concernant le dialogue avec le mouvement des archs. Au mois de février dernier, dans un discours prononcé à la maison de la culture Mouloud Mammeri à Tizi Ouzou, devant les militants du parti, il avait estimé que le mouvement des archs n'avait plus le droit d'exister après les élections partielles de novembre et que si un dialogue devait avoir lieu, il doit se faire avec les élus locaux. Les archs, qui ont attendu depuis des mois que l'ex-chef de gouvernement daigne trouver du temps pour signer avec eux le document final des négociations, se retrouvent aujourd'hui dans une position d'attente. Dans une déclaration transmise hier à la presse, après une réunion à Tazmalt de certaines coordinations de l'interwilayas, le mouvement des archs « prend acte du changement intervenu à la tête de l'Exécutif » et se dit suivre attentivement l'évolution de la situation. La dernière réunion entre l'ex-chef de gouvernement et la délégation des archs a eu lieu le 25 avril dernier, sans que les deux parties ne parviennent à finaliser quelque chose. Abrika et ses compagnons espéraient arriver à mettre sur un document final, tout ce que Ouyahia leur a accordé dans le cadre des négociations sur la plate-forme d'El Kseur, entamées en janvier 2005, et a été marqué par la signature le même mois d'un accord global sur la mise en œuvre de la plate-forme. L'arrivée de Belkhadem risquera de remettre en cause tout ce que son prédécesseur a concédé aux archs. Certes, certains des engagements de Ouyahia pourraient ne pas être remis en cause, mais avec Belkhadem il faut s'attendre à tout, mais surtout pas à ce qu'il accorde un intérêt quelconque au mouvement des archs. Le dossier kabyle et celui des archs sont-ils définitivement enterrés ? Certainement !