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Chronique d'une union contre... Ouyahia
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2006

En août 2004 déjà, lorsque les trois partis que sont le FLN, le RND et le MSP ont célébré fastueusement leurs noces politiques au salon rose de l'hôtel El Aurassi, les observateurs ont vite fait de parler d'une « alliance contre nature ».
Beaucoup n'ont pas hésité aussi à la maudire, même si celle-ci a eu la bénédiction de Bouteflika. Le fait est que le triumvirat qui compose cet attelage atypique -Ouyahia, Belkhadem Bouguerra Soltani- ne partage pas grand-chose au plan doctrinal. L'union entre un démocrate nationaliste avec un ultra-conservateur et un islamiste pur et dur a accouché fatalement d'un mariage inédit, dont seules les voies impénétrables du système pouvaient en saisir les motivations. Un pari fou que Bouteflika a dû se lancer, lui qui devait distribuer les prébendes électorales à ces trois partis qui lui ont servi d'escabeau politique pour rester à la tête du pays. Mais l'édifice de l'alliance ne tardera pas à étaler ses lézardes sur la place publique. Les trois partis se sont entendus finalement sur une seule chose : l'allégeance à qui mieux mieux à Bouteflika. Sur le terrain les échanges à fleurets mouchetés ne se sont toutefois pas arrêtés. Ils seront même réguliers. L'opinion publique a même assisté à des passes d'armes très peu correctes entre ces alliés de circonstance. Première pierre d'achoppement : la crise de Kabylie. Ouyahia qui a su manager le dossier au point de ramener les intraitables archs à s'asseoir autour d'une table au palais du gouvernement fait grincer les dents de ses deux compères. Belkhadem n'a d'ailleurs pas hésité, à plusieurs reprises, à critiquer la méthode Ouyahia en suggérant la nécessité que le président change de stratégie. Bien que Ouyahia ait parachevé son travail de normalisation de la Kabylie, Bouteflika a tout de même planté une banderille dans son dos en le désavouant sur l'officialisation de tamazight, que le chef du gouvernement avait annoncé quelques jours auparavant. Le coup était bien sûr venu de ses alliés. Début 2005. Abdelaziz Belkhadem lance inopportunément son projet de révision constitutionnelle, sous prétexte qu'il fallait clarifier la nature du régime alors que même le président de la République n'en a pas exprimé le vœu, tant il concentre tous les pouvoirs. Ahmed Ouyahia, qui a saisi au vol les intentions de son collègue du FLN, répliquera du tac au tac : « Nous sommes contre la révision de la Constitution. » Bouguerra Soltani arbitre ce duel à distance par presse interposée. Depuis, Belkhadem ne rate aucune tribune pour rappeler son exigence en multipliant les sorties médiatiques, avec comme point d'orgue l'installation au sein de son parti d'une commission chargée d'élaborer un projet qu'il va d'ailleurs remettre en juin au président de la République. A-t-il été chargé par ce dernier du travail ? Beaucoup d'observateurs pensent que c'est le cas. Nombreux pensent, en effet, que Bouteflika a donné carte blanche à Belkhadem pour faire tomber Ouyahia. Quoi qu'il en soit, l'offensive anti-Ouyahia de Belkhadem se fait de plus en plus pressante et plus pesante, à telle enseigne qu'il a installé une espèce de gouvernement parallèle au FLN pour « contrôler le travail du gouvernement ». Imperturbable, Ouyahia encaisse, mais ne bronche pas en parfait commis de l'Etat. Abdelaziz Belkhadem lynche et lâche publiquement Ouyahia en plaidant l'augmentation des salaires de la Fonction publique, contrairement à la position du gouvernement. Mais cette fois, Ouyahia trouvera un allié de choix en la personne du Président qui l'a défendu contre ses détracteurs. Belkhadem revient tout de même à la charge à visage découvert pour le départ de son « allié » de la chefferie du gouvernement au prétexte d'assurer la neutralité lors des prochaines législatives de 2007. Le patron du FLN « redressé » a cette fois renforcé son camp avec Bouguerra Soltani du MSP, Djaballah du MRN, Louisa Hanoune du PT et même Abderrazak Smail du PRA qui lui ont donné de la voix. Devant ces coups de boutoir, Ahmed Ouyahia, visiblement esseulé, donne l'impression d'avoir craqué.

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