Le Sénat nigérian a approuvé hier la requête du président Goodluck Jonathan de prolonger de six mois l'état d'urgence décrété en mai dans trois Etats du Nord-Est, secoués par l'insurrection islamiste Boko Haram. Les sénateurs ont approuvé à l'unanimité la demande de M. Jonathan de «prolonger l'état d'urgence dans les Etats d'Adamawa, Borno et Yobe dans les mêmes termes et conditions qu'approuvé précédemment», indique la motion du Sénat. L'état d'urgence avait été décrété par le chef de l'Etat en mai, quand les insurgés islamistes avaient pris le contrôle d'une partie du territoire, menaçant la souveraineté du Nigeria. Au lendemain du décret d'état d'urgence, l'armée avait annoncé une vaste offensive qui avait pour but de mettre fin à cette insurrection, déployant des milliers de soldats dans le Nord-Est. Dans une lettre envoyée mercredi aux membres des deux Chambres du Parlement nigérian, M. Jonathan a estimé que «des succès considérables» avaient été enregistrés dans la lutte contre «les éléments terroristes», mais qu'il restait «des défis (à relever) en matière de sécurité». Le chef de l'Etat a réclamé une prolongation de l'état d'urgence «pour une période supplémentaire de six mois prenant effet le 12 novembre 2013, à l'expiration de la période d'état d'urgence précédente».