Chlef fait face à un problème récurrent de l'insalubrité. L'environnement urbain est fortement agressé sans que personne n'intervienne ni ne s'en préoccupe. Une décharge sauvage est implantée au milieu d'une cité urbaine à la périphérie de la ville de Chlef, plus exactement à Haï Nasr, non loin du nouveau parc citadin. Plus grave encore, le ballet de véhicules déversant des déchets et des matériaux sur la voie publique continue de plus belle dans l'indifférence générale. Alors, où sont passés les comités de quartiers et les associations censées défendre le paysage urbain ? C'est la question que beaucoup ont dû se poser à la vue de ce spectacle désolant. Les élus, interrogés à ce propos, rejettent la responsabilité sur les citoyens qui ne font rien, selon eux, pour améliorer la situation de leurs quartiers. «Nous avons lancé un appel à la population pour relever et diffuser les plaques d'immatriculation des camions pollueurs aux services concernés de l'APC. Malheureusement, notre appel à contribution n'a suscité aucune réaction de leur part», ont-ils souligné. Les services de l'environnement déplorent, eux aussi, «le manque de civisme» avant d'annoncer la réception, dans un avenir proche, d'une décharge contrôlée pour les déchets inertes (gravats et autres matériaux) à Meknassa, sur le site du centre d'enfouissement technique des ordures.