Le mouvement associatif s'implique dans la sensibilisation médicale des femmes rurales. L'agence de développement sociale (ADS), cellule de proximité d'Azazga, en collaboration avec l'association de solidarité service et assistance (ASSA) du village de Houra, a organisé, lundi dernier, à Houra, dans la commune de Bouzeguène, une journée de sensibilisation sur la prévention du cancer du sein. 150 femmes, des jeunes en majorité, ont assisté à la communication présentée par Dr Dahmani Fadhila médecin à l'ADS d'Azazga. Devant une assistance fortement intéressée par le sujet, Dr Dahmani a tenu à expliquer le phénomène de cette maladie, un fléau qui touche, selon les statistiques, près de 10 000 nouveaux cas chaque année, en Algérie. Utilisant les images projetées, l'animatrice a présenté diverses facettes du cancer du sein pour persuader les femmes, souvent prudentes, à se faire examiner le plus tôt possible pour avoir de meilleures chances de guérison en cas de maladie. Parmi les obstacles qui empêchent les femmes, notamment rurales, de se faire consulter, il y a les tabous, le manque de temps et la «peur de savoir, ou du résultat». Selon Dr Dahmani, la femme, à partir de 40 ans, peut découvrir elle-même d'éventuels symptômes d'alerte (boule, grosseur) qui devront la pousser à voir un médecin et faire une mammographie qui est le moyen de perception et de dépistage le plus fiable du cancer du sein. Outre la mammographie qui se fait une fois tous les deux ans, à partir de 50 ans, le médecin pratiquera chaque année un examen clinique. Chaque femme doit opérer un contrôle régulier de son corps par l'usage de palpation pour détecter d'éventuels changements. Les facteurs de risques sont également à proscrire, notamment le tabac ou les fumées secondaires et se tenir à la régularité d'une alimentation saine, sans gras, riche en fibres et équilibrée en fruits. Aux termes de la communication, Dr Dahmani s'est entretenue, individuellement, avec des femmes qui lui ont fait part de leurs inquiétudes. Certaines d'entres-elles, malgré leur connaissance de la maladie, n'ont jamais pratiqué la mammographie. Elles ont, d'ailleurs, suggéré la mise à leur disposition d'une mammographie mobile à défaut de se déplacer chez un radiologue. Parmi les questions ayant suscité l'intérêt du médecin et des membres de l'association, figurent notamment la pénurie de médicaments et l'insuffisance de centres anticancéreux. Souvent aussi, l'accès à la radiothérapie ou à la chimiothérapie est un calvaire et les oncologues se disent dépourvus de moyens. A noter que cette journée a fait suite à celle organisée, dimanche, au village Aït Semlal, dans la commune de Bouzeguène.