Systématiquement, les élus, -presque tous malheureusement-, oubliant vite leurs électeurs, la ville, le cadre de vie… ne pensent qu'à leurs intérêts bassement matériels. Annaba est une ville sale et les élus de la commune du chef-lieu de wilaya restent étrangement silencieux. La dégradation de son environnement a connu son apogée depuis l'installation de l'actuel P/APC, imposé par l'ex-wali, lors des dernières élections locales. C'est la conviction de tous les habitants et visiteurs de la désormais ex-Coquette, devenue, par la force de l'incompétence de ses responsables, lugubre, triste et invivable. En effet, l'on a l'impression que l'hygiène et la salubrité publique n'ont jamais fait partie des priorités de la commune. «Nous habitons la cité Plaine Ouest. Nous sommes à longueur d'année envahis par les moustiques et autres bestioles nuisibles. Sous nos logements, dont ceux de l'OPGI et l'AADL, les vides sanitaires sont devenus les lieux de prédilection pour la multiplication des insectes et des rats. Les immondices font partie à part entière du décor quotidien, tout autant que les chiens errant qui, en meutes, circulent jour et nuit dans les zones urbaines avec tous les dangers que cela peut générer». Cette déclaration est l'expression d'un amer constat unanimement établi par ces habitants quant au degré de saleté atteint par une des cités de leur ville. A quelques pâtés de maisons, les habitants de la cité Bouhdid n'ont rien à envier aux autres quartiers puisqu'ils souffrent de la même situation. «Nous vivons dans des conditions lamentables, où l'hygiène et la salubrité publique se font désirer malgré les multiples opérations de bénévolat qu'assurent périodiquement les locataires. Même les cimetières Bougantas et Bouhdid n'ont pas été épargnés d'immondices.». Au centre-ville, le constat est le même. Tous les trottoirs des grands boulevards sont devenus, pratiquement, des lits où stagnent à longueur d'année les eaux usées, générant des odeurs pestilentielles qui agressent les passants. Les multiples appels des commerçants quant à une intervention de l'APC de Annaba sont restés vaines. Les routes sont garnies de nids-de-poule, les trottoirs défoncés. Il faut ajouter à cela le manque d'éclairage public dans la majorité des cités, excepté celle où habite le P/APC ; bien entendu, les espaces verts sont non entretenus. Bref, nous avons là tous les ingrédients qui rendent malheureux le citoyen annabi. L'administration est l'autre mal qui se greffe à la longue liste des contraintes desquelles souffrent ces mêmes citoyens. Comment peut-on espérer mieux si l'on sait que le chef de protocole de la wilaya contrôle tout et rien ne se fait sans son aval ? Comment croire à l'impartialité de la commission de wilaya de retrait des permis de conduire et des enquêtes commodo-incommodo que préside le DRAG lorsqu'on dénonce, souvent, des traitements effectués sur le «deux poids et deux mesures»? Comment ne pas désespérer devant l'exigence de cette même administration de 32 copies pour un même dossier de Calpiref, tel que mentionné sur l'imprimé, avec un taux quasi nul de le voir aboutir ? Comment ne pas se démoraliser lorsqu'on dénonce des faits réels de dépassements par les cadres de wilaya et d'APC, documents à l'appui sans voir au bout une réaction des autorités locales ? Comment croire à des jours meilleurs lorsque les élus dans lesquels les électeurs ont placé leur confiance pour les défendre sont les premiers à se servir en projets et logements en oubliant les promesses avancées la veille des élections? Voilà, entre autres, les mille et un maux qui rongent l'administration de la wilaya de Annaba et par ricochet ses habitants. Néanmoins, ces derniers placent, encore une fois, leur espoir en la personne du nouveau wali, qu'ils appellent de faire un grand coup de balai au niveau de son administration visant l'exécutif incompétent et les P/APC défaillants qui sont à l'origine des malheurs des citoyens. C'est la condition sine qua none pour que les Annabis retrouve leur confiance dans leur administration locale.