Dans la majorité des cités et quartiers à forte densité humaine, les habitations sont confrontées à des risques latents d'effondrement. C'est le cas de celles de la cité Bormet El Gaz, un quartier datant de l'ère coloniale. D'autres dangers potentiels existent, pouvant même entraîner mort d'homme, comme à la vieille ville avec ses centaines de maisons érigées du temps des Ottomans, où les habitants vivent quotidiennement au contact des eaux usées dues à la vétusté du réseau, et des odeurs nauséabondes générées par les bouches d'évacuation, dont la plupart sont éventrées. Aux maladies à transmission hydrique dont sont souvent victimes les enfants, s'ajoutent les cas d'asthme sévère, de plus en plus fréquents. En l'absence de toute hygiène et salubrité publique, d'autres pathologies ont surgi ces dernières années. Si ces citoyens appréhendent l'hiver à cause des inondations de leurs masures, ils ont plus peur des risques d'électrocution, qui sont également présents. C'est une situation similaire que vivent les habitants du bidonville de Bougantas et Bouhdid, situés au piémont de l'Edough. Craignant les problèmes générés par les intempéries et les risques d'effondrement de leurs logis, ces habitants revendiquent l'attribution des logements sociaux déjà achevés mais non attribués. « Nous ne pouvons plus vivre avec la peur au ventre à chaque souffle de vent violent ou orage ; nos enfants sont constamment malades et l'insécurité est notre compagnon de tous les jours », ont déclaré plusieurs d'entre eux, qui ont dénoncé, dans la foulée, la passivité des autorités locales face à leur situation. Par ailleurs, ceux qui sont inscrits dans le programme LSP se plaignent du retard qu'accusent les différents programmes.