Chaque samedi, des jeunes adolescents en délire envahissent les rues et cassent tout sur leur passage. Il ne s'agit pas de simples pasticheurs hooligans, mais de jeunes dévoyés qui se livrent à des actes de violence et de vandalisme qui sèment la panique chez les habitants vu les dépassements et les déprédations qu'ils se permettent quasiment après chaque sortie de stade. Les rues de Ouargla, notamment l'axe Rouissat – Che Guevara – Avenue de la Palestine – Chorfa- Mekhadma deviennent alors un grand champ de bataille avec jet de pierres, agressions, saccage de maisons, magasins et dégradation de lieux publics. Des affrontements et des hit-and-run entre la police et ces saccageurs durent de longues heures mettant subséquemment toute la ville dans le chaos. C'est ainsi que ces jeunes malfaisants, transforment des journées censées être celles du repos et de la quiétude en un enfer. Ce n'est surement pas une simple colère suite à une déception sportive et encore moins des actes naïfs simplets et innocents mais de scènes de violences effrayantes et des comportements subversifs d'enfants et jeunes hommes à peine sortis de l'enfance extrêmement violents et brutaux qui s'en prennent à tout et à tous. Un phénomène étrange dans une société dite « conservatrice » et une grave dépravation des mœurs qui engendre de tels esprits incroyablement hostiles et vindicatifs qui ont tendance à la violence et à la brutalité. Des faits restés impunis jusqu'ici et qui ne cesse de s'amplifier et de s'aggraver ce qui impose des interrogations quant à ce phénomène sous l'aspect de l'incivilité. Lorsque des enfants mineurs de 10 et 14 ans seulement, manifestent des actes de violence, le non-respect de l'autre et de l'environnement et qui enfreignent toutes les règles de vie en communauté, est-ce une simple transgression de quelques normes civiles ou une dégénérescence morale et sociale qui révèle un statut familial et éducatif complètement effondrés ? Et là force est de constater que l'éducation reste le principal processus par lequel une famille inculque a son enfant, les règles de civilités, les principes d'un comportement sain et les normes sociales pour une bonne et meilleure intégration dans la société. La dislocation de la cellule familiale et l'érosion des valeurs de la famille, l'incapacité de l'école à établir les principes moraux et l'absence totale des mesures de correction, sont les principaux facteurs responsables de cette situation cahotée. Les spécialistes le reconnaissent. Reste à dire que la vue d'enfants délaissés à la rue sans le moindre suivi et le moindre contrôle, la négligence parentale ont engendré cette décadence qui nécessite la prises de mesures urgentes et efficientes tant sur le plans familial qu'éducatif, social et pénal.